Le Service de la promotion de la nature du canton de Berne a terminé les travaux de revitalisation à l’intérieur de la Tourbière de la Chaux, située sur la commune de Tramelan.
Les premiers résultats observés sont positifs sur le plan de l’hydrologie. Haut lieu de la biodiversité, la Tourbière de la Chaux a été revitalisée sur une surface de 10 hectares côté bernois. L’objectif principal était de restaurer l’hydrologie du haut-marais afin de protéger sa faune et sa flore spécifiques. Ces travaux, qui ont duré trois ans, mettent un terme à la restauration de l’ensemble de ce site naturel d’importance nationale situé en partie dans le canton du Jura.
L’eau est de retour
Les premières observations indiquent que les travaux ont permis de rehausser le niveau de la nappe d’eau dans le corps de tourbe : la zone centrale du marais est très humide et remplit sa fonction de rétention d’eau. Le comblement des drains permet désormais de redistribuer l’eau sur l’ensemble du marais. Le niveau de la nappe d’eau sera analysé de près au moyen d’un suivi piézométrique pour confirmer l’efficacité des travaux. Le Service de la promotion de la nature du canton de Berne a également prévu de suivre l’évolution de la végétation afin de permettre une évaluation de la dynamique de la tourbière. La remise en état des chemins agricoles et l’ensemencement seront effectués en 2023.
Collaboration avec l’armée
En raison de son passé de zone de tir militaire, la tourbière est toujours contaminée par des munitions. C’est pourquoi une équipe de déminage de l’armée suisse a travaillé en étroite collaboration avec l’entreprise de génie civil chargée des travaux de terrassement sur le marais. Aucun incident n’est survenu durant les trois années qu’a duré le chantier. Démarré en 2020, le projet de renaturation de la Tourbière de la Chaux a pu être réalisé sans dépassement des coûts et selon les plans initiaux. Ces travaux complexes ont pu être menés grâce au financement conjoint de la Confédération, du canton de Berne, du Fonds Suisse pour le Paysage FSP, du Fonds écologique FMB, de la Fondation Temperatio et de la Fondation Gelbert à hauteur de 1,9 million de francs (hors coûts de déminage et mesures de sécurité à la charge de l’armée).
(cbe)