« Séparatisme à la Suisse : l’histoire du village de Moutier ». Tel est le titre de l’article du 30 août dernier qui accorde une grande place aux propos de Francis Pellaton. On découvre également l’avis de Patrick Cerf, journaliste chargé par la Municipalité de Moutier de piloter le déménagement dans le canton du Jura. Si Francis Pellaton a contacté les médias régionaux pour évoquer ce scénario improbable, ce n’est surtout pas pour flatter son ego, mais plutôt pour renvoyer l’ascenseur au journal espagnol en lui faisant parvenir les différents articles de presse faisant écho à ce reportage volumineux.
De l’opposition pure et dure
Pour ceux qui ignorent la trajectoire politique de Francis Pellaton en Prévôté, on soulignera simplement que c’est le seul élu antiséparatiste qui a continué de siéger au Conseil de ville lors de la démission en bloc du camp non autonomiste en juin 2021. Pourquoi n’a-t-il pas suivi le mouvement ? Parce qu’il trouvait indécent de ne pas honorer la confiance que les électrices et électeurs lui ont témoigné, d’une part, et pour titiller la partie adverse d’autre part. Bien lui en a pris, le parti Moutier à Venir ayant fait une véritable razzia (dix élu-e-s contre un seul en 2018) aux élections municipales de novembre 2022. Se plaçant en quelque sorte dans un rôle de justicier, Francis Pellaton ne laisse aucun répit à ses adversaires politiques en mettant tout particulièrement l’accent sur les éventuels manquements, incohérences et aberrations d’ordre technique. L’homme connaît mieux que personne les problèmes qui surviennent du terrain et ne se prive pas d’utiliser son large tissu de connaissances pour monter aux barricades lorsque le besoin l’exige. Paradoxalement, la pertinence de ses interventions lui ont même permis de gagner l’estime de certains autonomistes. Qu’on l’aime ou pas, force est de constater que son engagement sans faille visant à défendre les intérêts des citoyennes et citoyens de Moutier, la ville de son coeur, est tout à son honneur.
Olivier Odiet