Portraits

«Je suis très fière de mes résultats»

Edition N°15 – 17 avril 2024

Michela Bernasconi ne ménage pas ses efforts pour progresser et participer dès que possible à des compétitions internationales. (photos ldd)

Jeune femme de 23 ans, Michela Bernasconi habite à Malleray depuis toujours. En 2013, elle a obtenu son CFC d’employée de commerce au ceff commerce à Tramelan. Actuellement, elle travaille à temps partiel. Jusque-là, rien d’original. C’est une autre facette de sa vie qu’elle avait envie de mettre en lumière pour nos lecteurs.

Rencontrée à Bévilard, c’est avec passion et un réel savoir que Michela Bernasconi nous a décrit son parcours récent dans une discipline physique extrêmement exigeante. Il s’agit du bodybuilding, catégorie Bikini. Précisons que les critères de cette catégorie sont plutôt des physiques athlétiques mais ne présentant pas un développement musculaire trop important, ni trop secs et vascularisée mais plutôt tonique. Le «plus» est un fessier bien développé, bombé et une taille marquée.

– Michela, depuis quand et pourquoi vous êtes-vous engagée dans cette branche du culturisme?
En soit, j’ai toujours pratiqué du fitness normal, sans m’investir pour pratiquer le bodybuilding. Mais j’avais depuis longtemps au fond de moi lorsque je m’entraînais, le sentiment de devoir aller plus loin. Et dans les fitness on me disait: «Tu as vraiment une morphologie pour monter sur scène, pour faire des concours, pour t’investir d’avantage!» J’ai longtemps hésité. A la fin de l’année 2017, je me suis dit: Pourquoi-pas me lancer? En regardant mes photos d’une année en arrière, je me trouvais moins bien physiquement, j’avais pris du poids. Alors j’ai décidé de me fixer un objectif pour me retrouver mieux physiquement. Je me suis informée, j’ai cherché des coaches et me suis astreinte à certaines exigences particulières liées à la compétition. Je m’étais déjà construite les années précédentes, une bonne base musculaire qui m’a permise en peu de temps, à partir du mois d’avril 2018, de monter sur scène encore cette année. Sans cette étape précédente, il m’aurait été impossible de viser cet objectif. Je me suis alors investie à fond pour me présenter à Schaffhouse pour une compétition le 6 octobre et à Bâle le 20 octobre.

– Et que s’est-il passé lors de ces deux rendez-vous?
A Schaffhouse, j’ai eu la très agréable surprise de me classer 3e à la Swiss Cup dans la catégorie Bikini amateur et à Bâle 6e. Je me suis toutefois rendue compte que cette catégorie n’était peut-être pas idéale pour moi, par rapport à mon physique. La catégorie Bikini, c’est être mince avec muscles apparents. Alors que j’ai une musculature un peu gonflée, de nature. Mais je suis très fière de mes résultats.

– Comment vous êtes-vous préparée pour obtenir de si bons résultats?
Je suis moi-même entraîneur, j’ai aussi ma clientèle que je reçois à domicile ou dans une salle. Etre coach exige tout de même d’avoir un entraîneur plus expérimenté et celui-ci, malgré sa grande connaissance, a lui aussi un coach. J’ai donc trouvé un entraîneur qui m’a mis en contact avec une personne compétente pour tout ce qui touchait à la nutrition, à une hygiène et un style de vie.

– En quoi votre préparation a-t-elle consistée concrètement?
C’est surtout sur le plan nutritionnel que j’ai dû fournir de très gros efforts. Le 80% de mon résultat physique dépend de la nutrition. Un jour, je devais produire beaucoup de glucides et un jour peu. Au début, je devais consommer une énorme quantité de nourriture et c’était presque insupportable: légumes verts, riz, patates douces, viande blanche, poisson. Au niveau calorique cela représentait très peu. Ce que je mangeais à midi représentait en calorie l’équivalent d’une barre de chocolat. Je devais tout peser exactement au gramme. Préparer un repas me prenait une heure et demie. Depuis fin juillet et pour les mois d’août et septembre, plus aucun glucide. A mon réveil, je mangeais uniquement des blancs d’œufs, 20 journellement, pour avoir des protéines, avec un avocat. Ne m’en offrez plus actuellement! Et je ne buvais que de l’eau, de l’eau, de l’eau. Tout cela et bien d’autres choses rigoureuses permettent de réussir de bons résultats. Il faut tout de même consentir personnellement un investissement financier qui se situe entre 5000 et 10’000 francs, y compris le bikini d’une valeur d’environ 350 francs et des chaussures à talons de 12 cm! Mais je suis super motivée pour progresser et participer dès que possible à des compétitions internationales.
Que faut-il ajouter, Michela, sinon de vous souhaiter une brillante carrière sur le plan international.

Charles-André Geiser

Michela Bernasconi ne ménage pas ses efforts pour progresser et participer dès que possible à des compétitions internationales. (photos ldd)

Laisser un commentaire