Composé de Mathieu Houmard (PSA), Cyprien Louis (Les Verts), Marie Moeschler (PSR Bienne), Hervé Gullotti (PSJB), Roubina Kouyoumdjian (Ensemble Socialiste), un comité régional de gauche se mobilise sur deux objets fédéraux cruciaux pour lesquelles la population suisse est partagée dans les sondages.
OUI au train de mesures en faveur des médias. Nous sommes en plein dans l’ère du numérique et de grands groupes informatiques comme Facebook ou Google raflent les recettes publicitaires au détriment des journaux locaux. Le contenu rapide et gratuit sur internet concurrence le journalisme de qualité et contribue à la désinformation de la population. La conséquence est grave et la démocratie est en danger ! Des informations neutres et de qualité sont nécessaires pour une bonne formation de l’opinion. Nous sommes dans une phase où les journaux et médias devraient justement investir pour rester concurrentiels. D’ailleurs, une partie de ces soutiens dureront uniquement sept ans et les aides profiteront davantage aux journaux et médias de petite et moyenne taille. Le train de mesures ne concerne pas uniquement la presse écrite, mais les télévisions régionales et radios locales en bénéficieront aussi. D’autres régions bernoises envient la richesse des médias régionaux dont bénéficie le Jura bernois et Bienne francophone. Voter OUI c’est garantir des médias locaux de qualité et toujours attrayants et éviter ainsi une perte d’information régionale et donc une augmentation de la désinformation.
Non à la modification de la loi sur les droits de timbre. Nous nous opposons à la modification de la loi fédérale sur les droits de timbre et soutenons le référendum. Les droits de timbres sont des impôts prélevés sur l’émission et la négociation de titres. Ils sont une compensation pour le fait que le secteur financier est largement exonéré d’impôt. L’abolition des droits de timbre est un cadeau fiscal fait à des multinationales de la place financière. C’est une arnaque pour le tissu économique du Jura bernois qui ne profitera pas de cet instrument fiscal. Au contraire, la population de la région, les retraités et la classe moyenne subiront les conséquences de la perte fiscale de 250 millions de francs qui ne bénéficieront en grande partie qu’aux grands groupes, assurances et banques. Cette suppression n’est que le début de la stratégie malhonnête des grands groupes, d’autres baisses sont en préparation engendrant un manque à gagner de plus de deux milliards de francs. Dans un contexte pandémique où les multinationales se sont enrichies alors que l’Etat et la population paient la facture, il n’est pas question de renoncer à ces rentrées fiscales. L’Etat a besoin de moyens pour renforcer la santé, aider la population et secourir les branches d’activités les plus touchées. C’est tout sauf le moment d’octroyer un privilège supplémentaire aux plus riches.
(cp)