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La HEP BEJUNE prend du grade

Edition N°42 - 17 novembre 2021

La HEP-BEJUNE peut envisager l’avenir sereinement. De gauche à droite : François Riat, Maxime Zuber et Deniz Gyger Gaspoz. (photo rke)

La Haute Ecole Pédagogique (HEP) BEJUNE gagne en notoriété. Fondé en 2001 de la volonté des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel de rassembler leurs compétences en matière de formation initiale et continue pour leur personnel enseignant, l’établissement accède dorénavant au rang officiel de haute école. Un label important qui lui permet notamment de continuer de délivrer des diplômes.

Les enseignantes et enseignants de l’Arc jurassien sont plutôt gâtés. Contrairement aux cantons de Genève ou Vaud, la HEP-BEJUNE est l’institution qui offre dans son panel le plus de formations dans son domaine. « Effectivement. D’ailleurs, un étudiant habitant Genève, par exemple, peut très bien venir entamer ses études chez nous », souligne Deniz Gyger Gaspoz, vice-rectrice de la recherche et des ressources documentaires de la HEP-BEJUNE.

La création en 2001 de l’établissement sous l’impulsion de feu Michel Girardin, ancien chef de projet et thérapeute de famille à Courfaivre, a été une construction d’envergure, occasionnant une forme de gouvernance politique inédite entre trois cantons.

Droit aux subsides

En quoi ce nouveau label va-t-il améliorer le statut de l’école ? « Ce n’est pas qu’honorifique. Il s’agit d’une reconnaissance nationale où l’on pourra avoir droit à des subsides et nous pourrons continuer de délivrer des diplômes… de haute école. Sinon, nous n’aurions plus pu le faire et cela aurait été une question de survie pour nous », explique François Riat, chef de projet pour le processus d’accréditation et responsable du service de l’amélioration continue.

Ce titre officiel va-t-il susciter davantage de vocations pour devenir pédagogue ? « Cela ne doit pas avoir d’impact, car toutes les hautes écoles pédagogiques doivent passer par ce processus », ajoute-t-il. D’ailleurs, les établissements helvétiques dans ce domaine ne sont pas encore tous reconnus comme tels, à l’instar de celui du canton de Fribourg qui est l’un des derniers de Suisse romande à initier le processus.

« C’est un statut réjouissant, qui met en évidence le souci constant que porte la haute école pédagogique de l’Arc jurassien à la qualité de ses prestations d’enseignement, de recherche et de services », relève le recteur Maxime Zuber.

Un espace romand de formation

A l’instar des hautes écoles universitaires, spécialisées et pédagogiques de Suisse, la HEP-BEJUNE fait d’ailleurs partie intégrante de swissuniversities depuis 2015. Elle est ainsi représentée dans l’assemblée plénière des recteurs de même qu’au sein de la Chambre des HEP. Sur le plan suprarégional, l’institution siège au sein du Conseil académique des hautes écoles romandes en charge de la formation (CAHR), chargé de contribuer au développement d’un espace romand de la formation du personnel enseignant. Dorénavant, l’institution bénéficie d’une aura fédérale.

Roland J. Keller

 

Vingt ans, ça se fête !

L’obtention de l’accréditation insti-tutionnelle de la HEP-BEJUNE coïncide avec le 20e anniversaire de sa création. Toute une série d’activités marque ce jubilé jusqu’en avril 2022. Parmi elles :

– La journée officielle du jubilé vendredi 19 novembre sur le campus Strate J à Delémont.

-Sous l’impulsion du jeune collectif La Pieuvre, une exposition itiné-rante est prévue successivement dans les trois médiathèques de Delémont, La Chaux-de-Fonds et Bienne. La sortie aux Editions HEP-BEJUNE d’un ouvrage intitu-lé

-« La construction de la Haute Ecole Pédagogique BEJUNE » ; une publication signée Adrien Gaillard, Esther González-Martínez et Nicole Chatelain.

(rke)

La HEP-BEJUNE peut envisager l’avenir sereinement. De gauche à droite : François Riat, Maxime Zuber et Deniz Gyger Gaspoz. (photo rke)