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La plume acérée du boulanger

Edition N°13 - 3 avril 2019

Privé de lumière naturelle en exerçant sa profession de boulanger, Stéphane André Augsburger ne semble pas souffrir outre mesure de cet état de fait, sa vie étant éclairée par l’écriture de ses romans. Dernier en date: «Un train d’enfer». Mélange de sorcellerie et de religion, l’intrigue au dénouement infernal se déroule principalement entre Glovelier et Tramelan, fief des CJ. Son fil conducteur? Un suspense insoutenable que même Alfred Hitchcock n’aurait pas renié. (photo oo)

Publié aux éditions du Roc à Saint-Imier, le livre de Stéphane André Augsburger intitulé «Un train d’enfer» est encore aussi chaud que ses petits pains sortis du four. Ce roman populaire qui se lit d’une traite embrase le lecteur à chaque page tant le suspense est insoutenable. Ce cinquième polar est donc une réussite sur toute la ligne… des CJ. Mais est-ce vraiment une surprise?

Les romans de Stéphane André Augsburger sont aussi croustillants et savoureux que les baguettes qu’il confectionne dans sa boulangerie de Tramelan. Après avoir publié ses deux premières enquêtes en 2015 «De sang et de glace» et «Les volières», puis «Au rythme des Saisonniers» en 2016, Stéphane André Augsburger a rédigé «Qui sème le vent» en 2017. Toujours édité aux éditions du Roc à Saint-Imier, son cinquième roman vient d’être publié pour le plus grand bonheur de ses fidèles admirateurs. 

Tels les protagonistes de son roman «Un train d’enfer», l’auteur Stéphane André Augsburger allume les premiers feux du matin. Non pas ceux de la forge d’Alphonse, en cette fin d’hiver 1938, ni la chaudière de la locomotive N° 456 des CJ, mais celui de son four à pain! La comparaison pourrait s’arrêter là, sauf que Stéphane André Augsburger a une passion brûlante, un feu sacré, celui de l’écriture. Son auteur nous prend par la main avec «un train d’enfer» pour nous la relâcher qu’en page 170 ! Ce roman régional, entre Tripets et Tramelots, entre deux gares et deux meurtres qui sentent le soufre et le sang, nous conduit dans une histoire glaçante au dénouement infernal. 

Glovelier, 1938. Employé de la Compagnie des Chemins de fer du Jura, Antoine Jung, d’origine suisse allemande, s’est installé avec sa femme et ses deux enfants dans le village. L’intégration est difficile tant au niveau politique que personnel. Le «crapaud», sorcier local, envenime les choses et accuse la famille de mille maux. Le forgeron du village subit le même sort. Un meurtre, déguisé en accident, qui a lieu sur les rails du chemin de fer, va faire basculer la vie de nombreuses personnes et avoir des répercussions futures insoupçonnables. Antoine Jung, le forgeron et le curé du village de Glovelier vont s’installer à Tramelan pour commencer une nouvelle vie. 

Tramelan, 2011. Antoine Jung profite de sa retraite avec sa femme. Leur fille Laura a des problèmes dans son couple : son mari semble distant et réagit bizarrement à certaines situations. Lors d’une balade, le train transportant Antoine et sa famille est victime d’un sabotage. Une enquête est ouverte. Mais un nouveau meurtre plonge le village de Tramelan dans la stupeur.

Mais qui s’acharne donc sur Antoine Jung et sa famille ?

La réponse semble remonter loin dans le passé et la police enquête pour relier à ce meurtre des faits vieux de plus de septante ans. Stéphane Augsburger décrit avec justesse la difficulté de s’intégrer dans les villages ruraux et les haines familiales tenaces qui bouleversent plusieurs générations.

Une enquête palpitante qui vous trottera dans la tête si vous montez un jour dans le train rouge des CJ !

A noter que Stéphane André Augsburger dédicacera son livre à la médiathèque du CIP à Tramelan le samedi 4 mai de 9h à 12h.

Ce roman est disponible auprès de l’éditeur, de l’auteur et dans les bonnes librairies.

Adresse de l’éditeur

Editions du Roc, case postale 206, 2610 St-Imier. roc@ijc.ch

(cp-oo)

Privé de lumière naturelle en exerçant sa profession de boulanger, Stéphane André Augsburger ne semble pas souffrir outre mesure de cet état de fait, sa vie étant éclairée par l’écriture de ses romans. Dernier en date: «Un train d’enfer». Mélange de sorcellerie et de religion, l’intrigue au dénouement infernal se déroule principalement entre Glovelier et Tramelan, fief des CJ. Son fil conducteur? Un suspense insoutenable que même Alfred Hitchcock n’aurait pas renié. (photo oo)