Culture, Portraits

La pub comme source d’inspiration

Edition N°44 – 25 novembre 2020

Jeune fille débordante d’énergie, Manon Mülhaupt exploite au maximum son potentiel de créativité. (photo cag)

Manon Mülhaupt habite avec ses parents à Bévilard. Elle effectue actuellement sa 3e année d’apprentissage de réalisatrice publicitaire chez Créadhésif à Moutier où son esprit créatif fait merveille. 

Ce n’est pas par hasard que cette souriante jeune fille de 18 ans s’est engagée dans cet apprentissage méconnu. Pendant sa scolarité obligatoire, elle a effectué un stage aux Reussilles chez c’iMagine et deux autres dans le même secteur à Moutier. Manon ne pouvait pas imaginer sa vie professionnelle assise à longueur de journée face à un écran d’ordinateur. Elle est créative et apprécie un travail où elle peut bouger, sortir du bureau pour se rendre en de multiples endroits. Devenir réalisatrice publicitaire était un de ses objectifs et, selon elle, c’est un coup de chance d’avoir obtenu la place qu’elle occupe actuellement. 

Manon, que faites-vous concrètement ? 

– Nous créons à l’aide de logiciels des autocollants qui sont placés sur des véhicules, des bâches, des vêtements, du matériel d’exposition, des articles publicitaires et de la signalétique. Une imprimante nous permet de les réaliser sur place. Sa capacité offre des impressions de 1, 60 m de large.

Etes-vous aussi engagée pour placer vos imprimés à différents endroits? 

– Oui, bien sûr. Je me rends dans des centres commerciaux, des expositions, des places de sports. Pour les placer sur des voitures, nous demandons généralement à nos clients de mettre leur véhicule dans un garage que nous réservons pour effectuer ce travail dans de bonnes conditions. 

Cette année 2020, tellement éprouvante pour des millions de personnes et de sociétés, a-t-elle des conséquences particulières positives ou négatives pour votre entreprise ?

– Un des aspects négatifs est que de nombreuses expositions et événements ont été supprimés, donc pas de bâches imprimées et de publicité à y placer. Toutefois, il y a, en 2020, toute une signalétique exceptionnelle à coller aux portes des magasins et de nombreux bâtiments. Sur le sol, il s’agit aussi de préciser par des autocollants les distances réglementaires et des parcours à respecter, pour limiter si possible la transmission du COVID. Les journées de travail à Moutier commencent à 7 h 40, suivies de la pause de 12 h à 12 h 45. Elles s’achèvent saufs imprévus à 17 h.

 

Chaque jeudi, la formation professionnelle s’effectue à Lausanne à l’ERACOM (l’Ecole romande d’arts et communication, centre de formation professionnelle d’arts appliqués, d’industrie graphique et de communication visuelle). Le CFC que vise Manon s’obtient au terme de 4 ans d’apprentissage.

Dès son enfance, elle a eu le privilège de beaucoup voyager pendant les vacances. La famille a campé en Italie, en France, en Espagne, en Croatie et en Suisse. Devenue adulte, et toujours en famille, elle s’est rendue à New-York, Dubaï, en Croatie, en Angleterre et en Turquie. Le projet de Manon, en 2020, était d’effectuer un voyage humanitaire de 3 semaines à Madagascar. Hélas, pour elle et son groupe, ce type d’engagement a été abandonné en raison de la pandémie. Manon souhaite se rendre en Islande pour y vivre un temps de dépaysement et de découvertes. Impossible toutefois d’en fixer le moment favorable. 

Charles-André Geiser

Jeune fille débordante d’énergie, Manon Mülhaupt exploite au maximum son potentiel de créativité. (photo cag)