Culture, Portraits

L’amour couché sur papier !

Edition N°19 – 19 mai 2021

Charles-André Geiser et son premier roman. (photo pn)

A 75 ans, actif retraité et riche d’une expérience de vie aux multiples facettes, Charles-André Geiser vient de publier Deuxième chance, son premier roman, qui plus est son premier roman d’amour. Ajoutant ainsi à son actif un nouveau volet à ses talents d’écrivain et de journaliste, celui de romancier.

Reporter-journaliste, pasteur, auteur et metteur en scène d’une cinquantaine de pièces de théâtres, auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages, Charles-André Geiser n’est pas un inconnu des lecteurs de La Semaine, ni un débutant dans le monde de la presse et de l’édition.

Alors qu’il était jeune dessinateur technique, profession qu’il a aimé exercer successivement dans les entreprises « La Boillat », Schaublin et Tavannes Machines, il savait déjà qu’il ne finirait pas sa vie dans des bureaux. Son besoin de rencontrer des gens et la passion de l’écriture l’habitaient déjà. C’est ainsi qu’il a suivi des formations qui l’ont mené au journalisme et au ministère pastoral. Deux champs d’action qui ne manquent pas de rencontres aussi diverses que multiples. De son activité dans la presse écrite en passant par la radio et la télévision, ce qu’il préfère ce sont les interviews, tendre le micro, donner la parole aux gens. Son ouvrage intitulé « 100 témoins » publié en 2019 en est une parfaite illustration. Aujourd’hui, c’est avec un roman qu’il interroge les relations humaines.

Genèse du roman

Secrétaire général d’une ONG active en Côte d’Ivoire et Haïti dans les années 1990, Charles-André Geiser était souvent absent de son domicile, jusqu’à 120 jours par année. A l’époque, les moyens de communication n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Il se retrouvait souvent seul le soir. Homme de contact, il souffrait de l’absence de communication avec son épouse et ses trois enfants. L’ennui des siens l’affectait et le gagnait. Pour lutter contre cette mélancolie et meubler ses soirées, il eut l’idée d’écrire un roman d’amour. Un soir, au début de l’année 1997, alors qu’il se trouvait à 460 km d’Abidjan, il était si fatigué qu’il laissa sa valise dans sa voiture. Le lendemain elle n’y était plus et avec elle le manuscrit bien avancé avait disparu. A son retour auprès des siens, sa fille constatant sa déception, lui dit : « Papa tu dois écrire ce roman !» Promesse tenue aujourd’hui, vingt-quatre ans après la disparition du premier manuscrit.

Détail piquant, c’est une fois le roman imprimé que Charles-André Geiser a retrouvé dans ses affaires un cahier dans lequel il avait recommencé d’écrire son roman.

Si la genèse du roman paraît bien lointaine, l’histoire est contemporaine puisqu’elle se déroule entre 2019 et 2021, relatant la difficulté de concilier parcours de vie et relation sentimentale ou comment un point commun peut devenir celui de la divergence entre deux personnes.

Un travail d’écriture exigeant

C’est encouragé par son épouse et sa fille que Charles-André Geiser s’est attelé à la rédaction de son premier roman. Il les remercie pour leur lecture, leur investissement et leur franches critiques constructives. Cela a nécessité pour lui un grand travail de relecture et de reformulation avec, à l’arrivée, une satisfaction légitime. Tous les évènements et circonstances sont crédibles et documentés. Ils reposent sur une réalité et un vécu. Charles-André Geiser souhaite que ses lectrices et ses lecteurs aient autant de plaisir et d’émotion qu’il en a eu à écrire. Le prochain sera meilleur, dit-il, car il ne manque pas d’imagination et de ressources et il a envie de continuer sur cette voie. D’autres projets l’habitent et plusieurs recherches sont en cours. Tout dépendra de l’accueil réservé à Deuxième chance.

Le livre peut être obtenu dans toutes les librairies.

Deuxième chance

Michaël et Sylvie exercent des professions passionnantes, très différentes. Le point commun est que celles-ci les font voyager tout au long de l’année, aux quatre coins du globe. Leur première rencontre, sur la terrasse d’un hôtel, épargnée par une tempête tropicale, n’était pas prévue. Vont-ils parvenir à développer entre eux une amitié, voire une relation heureuse ?

Les écueils qui se présentent sur leur chemin constitueront autant d’obstacles que l’issue imaginable ouvre la porte aux options les plus belles ou dramatiques.

Patrice Neuenschwander

Deuxième chance, Charles-André Geiser, Editions Oladios, editions-oladios.ch

Charles-André Geiser et son premier roman. (photo pn)