Portraits

«L’apprentissage m’a dégourdi!»

Edition N°27 - 10 juillet 2019

Le grand jour est arrivé pour Samuel Negro qui exhibe fièrement son diplôme. (photo ldd)

Quelques heures avant d’exhiber fièrement le diplôme venu couronner son apprentissage d’employé de commerce (3 ans) effectué au sein de l’Imprimerie Juillerat Chervet à Saint-Imier, Samuel Negro (Orvin) a livré ses impressions sur cette expérience enrichissante qui lui a notamment permis de vaincre sa timidité et de se forger un caractère. Le fait d’évoluer dans un environnement favorable n’est évidemment pas étranger à cette formidable éclosion qui lui permet d’envisager l’avenir sereinement. 

Jeune homme introverti au début de son apprentissage, Samuel Negro a connu une véritable métamorphose au contact de ses collègues de travail, mais également des camarades de sa classe au ceff COMMERCE à Tramelan. En trois ans, ses doutes ont fait place à des certitudes et la confiance a supplanté son manque d’assurance initial. Comment expliquer un tel changement d’attitude? Au sein de l’Imprimerie Juillerat Chervet, sa formatrice Sandrine Langel lui a rapidement confié des responsabilités dans l’accomplissement de certaines tâches. La philosophie de la maison qui permet aux apprentis de se retrouver sur un même pied d’égalité que les collaborateurs favorise également leur intégration. 

Une transition brutale

Dans ce contexte très favorable, le grand saut entre l’école obligatoire et l’apprentissage n’engendre pas de tracas particulier pour la personne en formation. Mais au fait, à quel niveau Samuel Negro a-t-il quand même été un peu chamboulé au début de son apprentissage? «Le plus difficile à gérer, c’était le rythme de mes journées. A l’école, j’avais congé trois après-midi par semaine et des vacances à profusion. J’avoue que le changement fut assez brutal. J’ai eu besoin d’un peu de temps pour m’adapter à cette nouvelle vie.» Durant son apprentissage, Samuel Negro n’a pas seulement travaillé sur le site de Saint-Imier. Il a également acquis de l’expérience chez Gessler.Zwahlen Imprimeries à St-Blaise ainsi qu’au journal La Semaine à Bévilard. Archivage, accueil à la réception, téléphones, envoi de factures, préparation pour les envois de journaux, survol des salaires, facturation des travaux d’imprimerie, contrôle des cartes de timbrage: il n’y avait pas de place pour la monotonie durant son apprentissage. «Mon travail était très varié et c’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié», confie-t-il. «Certains de mes copains qui changeaient de département chaque six mois n’ont pas eu la chance de goûter à cette diversité au quotidien.» 

Samuel Negro a également pris du plaisir à suivre les cours théoriques au ceff COMMERCE à Tramelan, soit deux jours par semaine en 1re/2e et un seul jour en 3e année. En plus de la branche principale (Economie-société) qui comprenait la comptabilité, le droit, l’économie d’entreprise et l’économie politique, le programme se composait d’informatique, de français, d’allemand et d’anglais. «Nous n’avons pas dû passer les examens d’informatique en juin dernier, puisqu’ils sont déjà programmés au terme de la deuxième année», explique-t-il. La note finale comprend la STA (situation de travail en apprentissage), l’UF (Unité de formation) et l’examen pratique. 

«J’ai connu des nuits agitées»

Vendredi dernier à la Salle de La Marelle à Tramelan, Samuel Negro a retrouvé ses camarades de classe pour fêter la remise de son diplôme. Un moment relax qui contrastait singulièrement avec le stress des examens: «Avec un pote, nous avons révisé au téléphone la veille et l’avant-veille des examens. Cette forme de remise en question était plutôt positive pour moi. En clair, ce fut un bon stress, même si j’admets volontiers que mes nuits étaient plutôt agitées durant cette période très particulière.» Persévérant, jovial et capable de se révolter en cas d’injustice, Samuel Negro envisage de mettre son métier d’employé de commerce en veilleuse durant quelque temps. Pour faire quoi? «J’aimerais bien travailler avec mon père qui possède un restaurant et deux épiceries. Mais le plus difficile, dans l’histoire, c’est de convaincre maman.» Bonne chance! 

Olivier Odiet 

Nous reviendrons en détail sur la cérémonie de remise des diplômes du ceff COMMERCE à Tramelan dans notre édition du mercredi 17 juillet. 

Le grand jour est arrivé pour Samuel Negro qui exhibe fièrement son diplôme. (photo ldd)