Actualités, Portraits

L’art de soigner son image !

Edition N°29 – 17 août 2022

Daniel Stoelen, son fidèle compagnon de voyage et quelques-uns de ses trophées photographiques. (photo lb)

Le treizième épisode de notre série consacrée aux personnes de 65 ans et plus est dédié à Daniel Stoelen qui a pour passion de tirer des portraits de tout ce qui l’entoure. Un hobby dont il est possible d’admirer les magnifiques résultats en découvrant ses photos à la bibliothèque de Moutier depuis le 15 août.  

Bien emménagé dans sa maison avec vue sur Moutier, Daniel Stoelen a tout l’air de faire depuis longtemps partie du paysage d’Eschert. Mais il n’y a pourtant pas toujours vécu. Ni en Suisse d’ailleurs. Cet ancien mécanicien de précision qui fêtera ses 73 ans cette année est en fait originaire de Belgique. Il n’a réellement connu l’Helvétie qu’au travers de son épouse qui venait de Moutier lorsqu’ils se sont rencontrés en Allemagne en 1969. 

Arrivé dans nos contrées en 1972, il exerce sa profession de mécanicien dans des entreprises comme Posalux et réside à Bienne puis à Péry. Daniel Stoelen travaillera ensuite pendant douze ans pour une assurance avant d’aligner encore vingt années à l’Office régional de placement à Moutier. Insatiable voyageur et photographe aujourd’hui bien implanté dans sa région, Daniel Stoelen en apprécie la tranquillité, les paysages… ainsi que l’absence de feux rouges. Mais autant l’habitant d’Eschert aime son lieu de vie, autant il a de la peine à tenir en place. Qu’on se le dise, Daniel Stoelen est un véritable globetrotteur, comme en témoignent les nombreux pays qu’il a déjà visités : les USA, l’Iran, le Japon, l’Inde, la Chine, etc. « J’aime découvrir d’autres cultures, entrer en contact avec de nouvelles personnes que je ne reverrai probablement plus jamais. » Autant dire que la pandémie aura été un véritable crève-cœur pour celui qui aime tant voyager. Hormis les souvenirs qu’il achète à l’étranger, Daniel Stoelen aime aussi s’en créer lui-même, et ce grâce à son fidèle appareil photo de la marque Sony. En fait, cet engin n’est pas qu’un simple compagnon de route, c’est la base d’un véritable amour pour la photo. Complètement passionné par cet art, Daniel Stoelen est parvenu avec les années à produire de sublimes photos, figeant avec perfection des paysages, des individus ou des scènes de rues comme des marchés. En revanche, les animaux sont un peu plus rares dans son tableau de chasse : « J’aimerais bien pouvoir un jour photographier un milan, mais je n’y arrive pas. Il est trop sombre et l’image finit ainsi toujours floue », déplore le photographe. 

Passion d’enfance 

Inutile de demander à Daniel Stoelen pourquoi il a flashé sur la photographie en particulier : lui-même l’ignore. « Peut-être que cela est venu de l’envie de mémoriser des moments de la vie, figer les belles choses pour s’en souvenir », suppose-t-il. Son premier concours photo, il le fera à l’âge de 16 ans, à l’époque où son père effectuait une carrière militaire en Allemagne d’après-guerre. « Le thème de la compétition était le travail, alors je suis allé à la caserne pour photographier des gens peler des montagnes de patates. Et c’est avec ça que j’ai pu gagner », raconte Daniel Stoelen. Il entretiendra au fil des années sa passion, voyant la technologie des appareils photo grandement évoluer. 

Autodidacte, le retraité d’Eschert s’est même entretemps initié aux logiciels de retouche comme Photoshop, lui qui avait connu l’époque des photos qu’il fallait développer soi-même : « Cela générait toujours un peu des conflits avec mon épouse car il fallait installer tout mon matériel pour le développement dans la salle de bain. »

La Birmanie en images

Daniel Stoelen expose peu son travail en public. Mais les rares exceptions en valent la peine. En témoigne son exposition de trente-sept photos dédiées à la Birmanie qu’il est possible de découvrir depuis le 15 août à la bibliothèque municipale de Moutier. Pourquoi avoir choisi ce pays en particulier ? « Il n’y a pas que de la dictature en Birmanie. Il y a des gens qui y vivent et qui sont heureux. Je voulais bien sûr aussi montrer la beauté du pays. » 

Une magnifique destination où Daniel Stoelen s’est rendu à quatre reprises entre 2013 et 2018. D’ailleurs, le prochain voyage est déjà orienté vers le Costa Rica tandis que deux futures expositions photos se préparent du côté du CIP de Tramelan. On se réjouit de voir nos yeux se délecter de la beauté des images.

Louis Bögli

 

Daniel Stoelen, son fidèle compagnon de voyage et quelques-uns de ses trophées photographiques. (photo lb)