Manifestations

Le Festi’Lab devient LABellisé!

Edition N°29 - 14 août 2019

Tout a commencé en douceur avec les jeunes de Diabolo. (photos cg)

Contrat plus que rempli pour la bande de potes qui ont tenu le pari fou d’organiser un festival au fond du Cornet pour fêter les 21 ans de Gaétan Lab, à l’origine de cet enjeu singulier. Ils ont fait preuve d’une extraordinaire débauche d’énergie pour présenter des concerts qui n’ont rien à envier aux grandes manifestations musicales du genre qui ont déjà fait leurs preuves. Tout était pensé avec soin et efficacité pour accueillir les gens du coin avec des artistes locaux. Le plancher des vaches et les résidus de cramias des bords de la Gaibiat en vibrent encore.

Il fallait une bonne dose de folie et d’abnégation à Gaétan Lab et ses amis pour mettre sur pied ce festival auquel il ne manquait rien par rapport à ses grands frères connus et reconnus. Tout est parti de l’idée de fêter son anniversaire en organisant des concerts à deux pas de son habitation. Il faut dire qu’en matière de musique, il en connaît un bout, en tant que guitariste des Hillbillys, groupe régional de très bonne facture. Pas de vedettes aux prix astronomiques, mais des groupes de Moutier ou de la région proche, car dans ce monde des scènes régionales, on se connaît et on est potes. Travail de longue haleine que de monter un bastringue pareil. Paperasse, autorisations et négociations diverses ont demandé pas mal d’investissement pour un résultat qui en valait vraiment la peine au vu de la belle fréquentation relevée. Pour tourner financièrement, il fallait qu’au moins 500 personnes participent à l’événement, chiffre qui a de loin été dépassé, avec un prix d’entrée cadeau, et la présence de nombreux bénévoles. Il fallait aussi compter sur une météo favorable, et le festival a été béni des cieux. L’averse a bien eu lieu, mais dans les gosiers.

Eclectique et local

Ce sont les jeunes de Diabolo qui ont ouvert les feux en douceur avec des titres de chansons françaises ou anglo-saxonnes, de rock ou de musiques du monde, avant de céder la place à Unit4 et ses accents jazzy et groove. Se sont alors succédés les Prévôtois de Moski’tone, Dark Jane et Marenghin avec des rythmes blues-rock et une montée des décibels, avant que AOTB, groupe delémontain ne fasse vibrer les potentiomètres avec des sons à la frontière du djent et du deathcore, disons du métal, mais du métal dur! Des jeux de lumière savamment dosés ont balayé et électrisé la scène, la nuit et les pâturages, alors que des DJ’s emmenaient les derniers fêtards jusqu’au petit matin.

Une belle soirée dont se souviendront les spectateurs qui tous ont relevé la parfaite coordination du festival, sa simplicité, sa convivialité et le boulot énorme abattu par une équipe soudée, sans fausse note, ni musicale, ni organisationnelle.

Claude Gigandet

Tout a commencé en douceur avec les jeunes de Diabolo. (photos cg)