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Le récit d’une impossible vengeance

Edition N°46 - 15 décembre 2021

Stéphane André Augsburger « montre en main ». (photo pn)

Stéphane Augsburger est de retour dans le monde de l’édition romande et régionale avec la sortie, de son 7e roman, policier, « Montre en main », un genre qu’il avait laissé de côté le temps de publier cette année, à la demande de ses deux filles, un roman sous forme de feuilleton, « Comme un Ange sans Ailes », paru dans le Journal du Jura.

Natif de Tramelan, boulanger à la retraite depuis peu, Stéphane André Augsburger a le plaisir de présenter la sortie de son 7e ouvrage après deux années qu’il qualifie de galère suite aux difficultés économiques et commerciales dues à la situation sanitaire et aux ennuis de santé qui l’ont contraint à une pause forcée. La sortie de son 7e roman est pour lui une forme de résilience.

« Montre en main », c’est l’histoire d’une impossible vengeance menée par un homme dont les parents ont été tués en déportation. De Bienne à Epalinges, de la France à l’Allemagne, sa quête sera haletante et pleine de rebondissements. Trois enquêtes se superposent : celle menée par David sur la disparition de ses parents sous le régime nazi, les recherches d’un détective privé mandaté par une grande entreprise horlogère et l’enquête de la police pour éclaircir un homicide. De quoi tenir en haleine les lecteurs et lectrices.

Des idées plein la tête

Lorsqu’on lui demande d’où lui vient son inspiration, il répond que de tout temps il a fait preuve d’imagination. Durant sa scolarité obligatoire, alors que d’aucuns peinaient en rédaction, lui, rendait des travaux de plusieurs pages.

S’il se nourrit de nombreuses lectures, pour certaines intégrales, de Georges Simenon, Agatha Christie ou encore Hemingway, pour ne citer qu’eux, les personnages et les situations qu’il met en scène lui sont inspirés de personnes réelles et de thèmes qui lui sont chers. Pour ce qui est de « Montre en main », son père, fabricant de bracelets de montre l’a familiarisé avec la filière horlogère. La destinée du demi-frère de son grand père, mort en camp de concentration à Buchenwald suite à une dénonciation pour son activité dans la résistance, l’a toujours interpelé et enfin, Georges Simeno, dont il est grand fan et qui à vécu plusieurs année à Epalinges complète son inspiration. De l’inspiration il n’en manque pas. Lorsqu’il tenait encore sa boulangerie avec l’aide de son épouse, il écrivait tous les après-midis dans son arrière-boutique en attendant ses clients.

L’art du suspense

Aujourd’hui c’est dans son bureau qu’il rédige déjà son 8e ouvrage, « Le rôdeur de Chaindon ». Stéphane André Augsburger qui se définit comme cartésien ne se perd pas dans de longues descriptions et n’apprécie guère les romans qui laissent les lecteurs et lectrices sur leur faim. Lorsqu’il se met à l’écriture d’une nouvelle histoire, il en connaît déjà la fin. Tout l’art consiste à conserver le suspense indispensable à l’histoire pour mieux en soigner l’épilogue sans le dévoiler. C’est aux Edition du Raimeux à Crémines qu’il a trouvé un nouvel éditeur prêt à publier son 7e ouvrage. Tiré à 500 exemplaires, il sera promu dans tout l’Arc jurassien et Bienne. Une première séance de dédicace est prévue le samedi 18 décembre de 10 h – 12 h à la Librairie Tschan à Tramelan.

500 exemplaires, cela correspond, selon les dires de son éditeur Cédric Roos, à la moyenne suisse des ventes de livres toutes catégories confondues. Un beau succès d’estime pour un écrivain autodidacte tel que Stéphane André Augsburger.

Patrice Neuenschwander

Stéphane André Augsburger « montre en main ». (photo pn)