Si Tintin est accessible de 7 à 77 ans, les Gastropotes ouvrent leurs fourneaux aux passionnés de cuisine âgés de 17 à 97 ans. Les nouveaux venus sont accueillis à bras ouverts au sein de ce groupe d’amis fondé en 1999 dans l’unique but de se faire plaisir en préparant de bons petits plats six fois par année à l’école ménagère de Moutier.
Fondateur et responsable des Gastropotes, Claude Gigandet s’est associé à un fidèle membre, soit Christophe Ruetsch, pour présenter la philosophie d’un groupe de cuisine qui allie décontraction et détermination. « On ne se prend pas la tête, c’est clair, mais comme on ne se retrouve que six fois par année, il faut quand même que les membres ne sèchent pas nos réunions plusieurs fois consécutivement », explique Claude Gigandet. Cette belle aventure a commencé en 1999 à la suite de deux cours de cuisine de l’UP dispensés par la responsable de l’époque Laurence Krähenbühl, soit un sur les sauces et l’autre sur les champignons. Si certaines confréries de cuisine cultive le machisme sans le moindre scrupule, les Gastropotes, eux, valorisent la gent féminine en lui confiant des tâches plus gratifiantes qu’une simple vaisselle. Il n’y a pas besoin d’atteindre le niveau d’un cuisinier étoilé pour se fondre dans le moule, le seul critère requis étant la motivation. Mais comment une rencontre des Gastropotes se déroule-t-elle concrètement nous direz-vous ? Après s’être chargées des commissions, deux ou trois personnes préparent le menu (apéro, entrée, plat principal, dessert) à leur guise. Les autres membres mettent eux aussi la main à la pâte, sur plusieurs blocs de travail, et le coût total que les courses ont engendré est divisé par le nombre de participants. « Au moment des achats, c’est la qualité des produits qui prime. Nos réunions ne rimeraient à rien si l’on devait chaque fois composer avec un budget qui frise la correctionnelle », signale subtilement Christophe Ruetsch. Il arrive aussi qu’un invité participe à la réunion pour cuisiner ensemble un plat typique d’un pays étranger, par exemple. Les menus varient au gré des saisons et sont parfois choisis en fonction d’une thématique comme la Saint-Valentin, la Fête des mères, Noël, etc. Les conjointes et conjoints sont invité-e-s à savourer le menu de fin d’année ainsi qu’à un traditionnel pique-nique. Covid oblige, la société a mis ses activités en veilleuse depuis début 2020, mais elle espère renouer avec la tradition le plus rapidement possible. Les Gastropotes verraient l’arrivée de nouvelles recrues d’un bon œil. Les personnes intéressées peuvent contacter Claude Gigandet (078 707 49 15) ou Chrisophe Ruetsch (079 250 20 17) pour les informer de leur intérêt à rejoindre ce groupe dynamique qui laisse une grande place à la convivialité.
Olivier Odiet