Culture

Le rôle d’Arlette lui sied à merveille

Edition N°5 - 6 février 2019

Mégane Wüthrich: «Le théâtre est une activité motivante, prenante et exigeante.»(photo cg)

Regard clair gris-bleu, voix cristalline, visage ovale aux traits réguliers, Mégane Wüthrich est une jolie femme, et en plus, sympa. Elle donnera la réplique aux sept autres comédiens du Groupe Théâtral de Court lors de leurs onze représentations, dès le 15 février prochain. Dans une pièce vaudevillesque nommée Alors, Arlette, heureuse?, on trouvera tous les ingrédients pour faire pouffer de rire le public. C’est que la troupe courtisane est une véritable institution qui a le secret, depuis des décennies, de combler un auditoire qui attend sa pièce un peu comme un dû, pour lui dérider les zygomatiques. 

Mégane Wüthrich, née en 1993, vient du vallon de St-Imier, de Courtelary, où elle fait toutes ses classes. Elle est la fille d’Yves, mécanicien et de Martine, ancienne coiffeuse. L’esprit de famille est très développé et on est proche dans le cocon des Wüthrich, puisque Mégane n’a ni frère et sœur et pas de cousin ni de cousine. Plus jeune, elle a fait du ski de compétition, de la danse, de l’équitation, du karaté et du piano. Elle aime aussi voyager mais avoue avoir la trouille en avion. Actuellement, c’est le théâtre qui prend une place prépondérante dans sa vie active depuis un lustre. Après avoir entrepris une école de commerce à St-Imier, elle est actuellement employée dans une banque du vallon et est en passe d’obtenir un diplôme de comptable. Si elle a vécu à Sonceboz, au Fuet et à Courfaivre, elle vient de reprendre la maison de ses grands-parents dans le village de son enfance où elle vit en couple avec son ami et,…son chat.

Premiers pas

Elle assiste, il y a cinq ans, à une représentation du GTC (Groupe Théâtral de Court) et ça lui plaît. Elle se dit pourquoi pas moi et pense qu’elle pourrait aussi monter sur les planches. Vu qu’elle est d’une certaine timidité, ça pourrait l’aider à s’affirmer. Elle contacte alors le metteur en scène pour savoir si des cours sont organisés. Rendez-vous est pris et quand elle retrouve le boss de la troupe, Francis Schütz, le nom de Mégane Wüthrich est déjà à l’affiche! C’est vrai qu’une bonne formation peut se faire sur le tas et la voilà prise au jeu, jeu qu’elle ne quittera plus. Si elle se donne corps et âme pour l’interprétation des diverses pièces qu’elle a jouées, elle avoue une préférence pour celle de l’an dernier, alors qu’elle jouait Marie-Louise dans La bonne adresse. 

Chouette ambiance

Mégane est très bien accueillie au sein de la troupe qui forme une véritable famille qui développe un bel esprit de groupe et d’amitié, un lien privilégié. C’est vrai que les nombreuses répétitions, une bonne cinquantaine par pièce, les motivations de chacuns, les envies de perfectionnement et surtout les ambiances des pièces choisies, toujours du théâtre de boulevard, du vaudeville, créent une belle symbiose et sont sujets à convivialité. La pièce qui sera jouée dès mi-février est distribuée aux acteurs avant les vacances d’été. Ils auront alors tout loisir de se mettre dans la peau dans leur personnage. Elle s’apprend tout d’abord page après page et on les répète chaque jeudi soir. Dès octobre, ce sera deux soirs par semaine, puis vers la fin, trois week-ends entiers, du jeudi au dimanche. Puis elle sera rodée en avant-première avec comme public, les résidents des homes de la région. Et dès mi-février, il faudra assumer trois spectacles sur trois week-ends à Court, puis deux samedis à Péry et Cortébert. Un sacré challenge pour la troupe. 

«Le théâtre est une activité motivante, prenante et exigeante», précise-t-elle. La pièce ne pourra se jouer à Zinal comme il était de coutume de le faire, les décors, représentant deux pièces d’un appartement ne pouvant être déplacés sur leur scène, trop petite. On la jouera donc une fois de plus à Court. 

Claude Gigandet

Mégane Wüthrich: «Le théâtre est une activité motivante, prenante et exigeante.»(photo cg)