Manifestations

Le temps des moqueries suspendu

Edition N°45 - 4 décembre 2019

La table ronde organisée sur la thématique de la rousseur a tenu toutes ses promesses. De gauche à droite: François Vorpe, Xavier Fauche, Jean-Nicolas de Surmont, Valérie André et le Dr Guy de Watteville. (photo oo)

Victimes d’attaques incessantes au quotidien, les roux ont profité de leur festival pour partager des moments de convivialité dans la sérénité. Entre 200 et 250 personnes, toutes couleurs de cheveux confondues, ont assisté à cette manifestation organisée dans le but de sensibiliser le public aux différences. Initiateur du festival, François Vorpe souligne que le but a été atteint avant même son ouverture, le battage médiatique réalisé en amont ayant déjà fait son œuvre. 

«Il n’y a pas de mous chez les roux car les moqueries nous ont incités à prendre notre vie en main.» Tels sont les mots prononcés par François Vorpe samedi dernier aux Breuleux lors de la table ronde organisée sur la rousseur avec des spécialistes de la thématique, soit Valérie André, Jean-Nicolas de Surmont, Xavier Fauche, le Dr Guy de Watteville et François Vorpe. Menée après la projection du film de Géraldine Levasseur «Dans la peau d’une rousse», cette conférence-débat avait déjà monopolisé l’attention de l’auditoire le vendredi soir. Moment très attendu, «La ligne de cœur», animé par Jean-Marc Richard, a tenu toutes ses promesses puisque les personnes qui ont nourri l’émission ont tenu des propos très intéressants. Autre moment fort de ce festival: le concert donné samedi soir par Vincent Barbone & The Wheels. La qualité des artistes aurait mérité un public moins clairsemé, mais l’auditoire s’est régalé et c’est bien-là que réside l’essentiel. Durant plus de trois heures, et sans la moindre pause, un répertoire oscillant entre la musique pop-rock et celtique a été passé en revue avec une folle débauche d’énergie. Une véritable réconciliation avec la vie… 

Alerter le corps enseignant pour protéger les enfants

A l’heure du bilan de cette 1re édition du Festival des roux, François Vorpe a souligné que le tapage médiatique réalisé en amont de la manifestation avait déjà contribué à son succès. «Le fait d’avoir pu susciter la réflexion sur la thématique des roux représente une grande satisfaction pour moi car c’est exactement ce que je recherchais dans ma démarche», explique-t-il. «Nous, les adultes ont peu se débrouiller, mais c’est surtout les enfants qui doivent être protégés. Je lance donc une alerte au corps enseignant pour qu’il soit autant attentif aux attaques proférées aux roux qu’à celles qui touchent les enfants de couleur, par exemple.» François Vorpe attendra les retours de cette 1re édition avant de se prononcer sur l’avenir qui sera réservé à ce festival. L’hypothèse de l’organiser ailleurs que dans son café-théâtre Aux Planches (Les Breuleux) n’est pas à exclure. Affaire à suivre, donc… 

Olivier Odiet 

La table ronde organisée sur la thématique de la rousseur a tenu toutes ses promesses. De gauche à droite: François Vorpe, Xavier Fauche, Jean-Nicolas de Surmont, Valérie André et le Dr Guy de Watteville. (photo oo)