Ces deux-là vont à coup sûr défrayer la chronique dans le monde du tennis. Il faut dire qu’ils ont de qui tenir puisque la maman, Naomi, est aussi une sportive chevronnée habituée aux podiums et premières places. C’est en gymnastique artistique qu’elle a particulièrement brillé en remportant sept titres nationaux. Elle a participé quatre fois aux championnats européens et fut sélectionnée deux fois au niveau mondial. De quoi motiver ses champions de fils et les encourager à s’entraîner à fond. Le papa, Cédric, policier, suit de près la progression de sa progéniture et leur apporte tout le soutien nécessaire à leur épanouissement dans leur sport de prédilection.
Le Championnat de Suisse
Les Championnats de Suisse officiels des juniors filles et garçons sont l’événement national le plus important pour la relève nationale. Le Vaudoise Junior Champion Trophy a lieu chaque année une fois en hiver, en salle et une fois en été, sur terre battue. C’est dans la catégorie U12 que se sont signalés les deux frères Filieri, qui sont par ailleurs classés 4e au niveau suisse dans leur catégorie respective. Nathan remporte le titre en hiver 2022 et Benjamin finit au deuxième rang ce dernier 11 janvier, où il s’est incliné devant le Vaudois Noah Honsberger. Il raconte : « Trois semaines avant ce championnat, je me suis distendu les ligaments si bien que je n’ai pas pu me préparer de manière optimale. Vu que j’étais déjà classé, dans le tableau principal j’ai donc été sélectionné d’office. Tous les matches éliminatoires se sont déroulés à Kriens. J’ai souffert de crampes mais je suis tout de même arrivé en finale en battant même le numéro un en demi. J’ai donc joué pour le titre, mais après le 1er set, à 6-6, je n’en pouvais plus ! »
Enchaînements d’entraînements
C’est donc à cette graine de champion, cadet de la famille, que nous allons consacrer ces quelques lignes. Petit, Benjamin tape déjà contre murs et fenêtres de toute la maison avec une raquette et une balle en mousse.
Habitant près du terrain de foot, il a bien sûr aussi tâté du ballon rond et pratiqué le tennis de table ou le badminton. Quand ses parents lui ont demandé de faire un choix et supprimer quelque chose, il a répondu : l’école !
Doué pour le tennis, c’est donc cette discipline qu’il choisit en s’entraînant cinq jours par semaine, une bonne douzaine d’heures, au Tennis de l’Avenir, au sud de l’hôpital, sous la houlette de l’entraîneur Jean-Pascal Roussat.
Promis à un bel avenir
Si certains privilégient la filière sport-études pour pratiquer leur sport ou leur passion préférée, la paire de fils Filieri a choisi une autre méthode : l’école à la maison, et c’est maman qui s’y colle. Bien entendu, l’inspectorat scolaire veille au grain et une maîtresse de référence a été désignée. Ils s’appliquent consciencieusement à leurs études et apprécient cette liberté qui leur permet de pratiquer leur sport à fond, sport qui prend toujours plus d’ampleur.
Claude Gigandet
