Actualités, Portraits

Les tâches associatives à grosses doses

Edition N°21 – 1 juin 2022

Marcel Henzi et les trains : une histoire sans fin… (photo oo)

Discrétion ne veut pas forcément dire inaction. Marcel Henzi en apporte la preuve de manière éclatante, lui qui s’engage sans retenue pour Tavannes tout en évitant de se retrouver dans la lumière. L’ancien président de la Fête des Saisons présente une carte de visite associative défiant toute concurrence et continue d’apporter sa pierre à l’édifice en étant toujours de très bon conseil. Vous avez dit insatiable ?

Passionné par les trains (grandeur nature et modèles réduits) depuis sa tendre enfance, Marcel Henzi (70 ans)est passé maître dans l’art de se placer sur les bons rails. Véritable touche-à-tout, il veille toujours à soigner chacune de ses tâches avec une grande méticulosité. Signe qu’il est possible de jouer sur plusieurs tableaux sans pour autant verser dans la négligence. Après avoir effectué toute sa scolarité à Tavannes (quatre ans à l’école primaire et cinq ans à l’école secondaire), il a suivi un apprentissage en radio-tv à l’Ecole des métiers à Saint-Imier. Après avoir travaillé à Corgémont et Bienne, il a décidé de se mettre à son propre compte en créant l’entreprise Sonolux, à Tavannes. Montage, installation et réparation ont composé son quotidien, chez les privés et sur les chantiers, jusqu’à l’âge de sa retraite. Parallèlement à son activité professionnelle, le brave Marcel n’a jamais cessé de surfer sur la vague du volontariat. Initiateur du Rail Club Pierre-Pertuis, il s’est également beaucoup investi pour la Fêtes des Saisons, relancée en 1976 avec le cortège en nocturne, en occupant notamment différentes fonctions dont celle de président. « Quelques tensions avec la nouvelle génération m’ont poussé à la démission, mais la Fête des Saisons reste toujours dans mon cœur », confie ce grand observateur des oiseaux. 

Son moteur : l’amitié

Marcel Henzi a siégé au Conseil municipal de Tavannes (dicastère des bâtiments et du cimetière) durant huit ans, soit de 1982 à 1989, sous l’experte direction du maire Franz Ochsenbein. La dernière année, c’est le vice-maire René Eicher qui a assuré l’intérim avant de coiffer la casquette de maire de Tavannes. « Comme je travaillais à Bienne à l’époque, la tâche de conseiller municipal était quand même assez astreignante, mais j’en garde de très bons souvenirs. » Son dévouement sans borne pour la vie associative s’explique aussi par le fait que Marcel Henzi apprécie tout particulièrement de tisser des liens d’amitié dans un esprit de convivialité. Cadets, Groupement pour la Protection de la Nature, Union chrétienne de marche, Société d’arboriculture, UNAT, commissions de dépouillement et commission de la mairie, nouvellement créée, figurent également sur sa carte de visite associative et communale d’une diversité rare. 

Passé glorieux

Dans sa jeunesse, Marcel Henzi n’a pas écumé les terrains de sport, puisque ce n’était tout simplement pas sa tasse de thé. « Je donnais la priorité à mes devoirs pour ne pas décevoir ma mère institutrice », explique-t-il. « J’ai aussi pratiqué un peu de tennis de table à la maison avec mon frère ainsi que la marche. » A l’époque de son enfance, le commerce local et les services de Tavannes respiraient la vitalité avec trois boulangeries, cinq boucheries, deux quincailleries et quatre banques. L’agriculture et l’industrie, avec Tavannes Watch et Tavannes Machines en tête, complétaient ce tissu économique d’une grande solidité. « Aujourd’hui, le commerce de détail spécialisé se fait nettement plus rare puisqu’il faut prendre sa voiture pour acheter des vis. J’ai parfois l’impression que Tavannes devient gentiment une cité-dortoir, mais je reste néanmoins optimiste puisqu’il y reste encore des mouvements qui prennent le taureau par les cornes pour faire bouger la localité. » 

Le dynamisme qui caractérise les multiples activités pratiquées sur le Plateau d’Orange ; l’enthousiasme de l’UNAT, qui envisage de remettre le Comptoir tavannois sur pied, ainsi que l’impulsion exemplaire donnée par la conseillère municipale Salomé Scheidegger, en charge du dicastère de la vie locale, laissent entrevoir des perspectives réjouissantes. Moralité : Tavannes n’est pas si léthargique que ça. En tout cas pas suffisamment pour céder à l’affolement. Zen, restons zen…

 

Olivier Odiet 

 

Marcel Henzi et les trains : une histoire sans fin… (photo oo)