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L’évolution de l’AOUP mise en exergue

Edition N°4 - 30 janvier 2019

Dans son 112e numéro, la revue Intervalles célèbre une bicentenaire: l’AOUP (Association des œuvres d’utilité publique du district de Courtelary). 

Au travers de toutes ses mutations, cette association est notamment à la source d’institutions socio-sanitaires connues: le site de Saint-Imier de l’Hôpital du Jura bernois SA, le home pour personnes âgées La Roseraie, à Saint-Imier également, et le Centre éducatif et pédagogique de Courtelary. Tout a commencé au début du 19e siècle par la rencontre de deux personnalités: le pasteur Charles-Ferdinand Morel, de Corgémont, et le bailli (préfet) Albert Frédéric May, de Schadau, premier représentant du canton de Berne dans le district de Courtelary. En 1816, la situation est très mauvaise: crise économique et pluies diluviennes détruisant les cultures se conjuguent pour appauvrir le peuple. La mendicité se répand. C.-F. Morel veut éradiquer ce qu’il appelle une «lèpre». A. F. May, constate de son côté que l’assistance par les communes est insuffisante et il fonde la Caisse centrale des pauvres par un arrêté afin de soutenir les bourgeoisies et communes.

Historique retracé avec minutie 

Sylviane Messerli, directrice de Mémoires d’Ici, Anne Beuchat, Pierre-Yves Donzé et Nicole Hager ont uni leurs efforts pour retracer l’évolution de cette institution jusqu’à nos jours. On voit naître l’Hôpital et l’Asile des vieillards de Saint-Imier, l’Orphelinat de Courtelary, dont on sait combien ils se sont adaptés aux conditions et exigences contemporaines. On suit aussi l’apparition de nouvelles structures répondant aux besoins actuels de la société pour l’ensemble du Jura bernois: l’Envol, à Tramelan, une institution spécialisée en addiction aux substances légales et illégales et qui cherche la réinsertion des personnes dépendantes. Ou encore l’AEMO, Service d’action éducative en milieu ouvert qui offre un coaching aux parents confrontés à des difficultés éducatives et relationnelles avec leurs enfants. Au travers de ce 112e numéro, le lecteur suit ainsi le soutien aux personnes vulnérables, depuis l’action inspirée par la piété et la charité du 19e siècle jusqu’à la politique étatique de santé publique d’aujourd’hui.

(cp)