Culture

Magicien du son récompensé

Edition N°1 - 13 janvier 2021

De gauche à droite : Carine Bassin, conseillère municipale en charge de la Culture ; Marcel Rohrer, lauréat 2020 ; Tom Loosli, membre de la commission Culture. (photo ldd)

Le 23 décembre 2020, la commune de Tramelan a remis son Prix du Mérite culturel 2020 au sonorisateur Marcel Rohrer. La cérémonie a finalement eu lieu en petit comité, lutte anti-Covid oblige, alors qu’elle était initialement prévue lors d’un concert organisé par Agora, annulé, bien sûr, en raison des mesures sanitaires.

Depuis son adolescence, Marcel Rohrer s’est toujours intéressé à la technique du son. D’abord avec son frère Jean-Daniel et son groupe Archives, qu’il sonorisait avec les moyens du bord de l’époque et pour qui il fabriquait et réparait les amplis. En 1986, il fonde avec ses amis Raoul Demmer, Rolf Perreten, Jean-François Rossel et Beat Geiser le Podium Club, une association qui avait pour but d’organiser des concerts de jazz dans le village de Tramelan, en particulier au restaurant de La Place. Ces concerts, toujours sonorisés par Marcel Rohrer, auront fait venir parfois des grands noms du jazz pendant plus de vingt ans dans la cité de Virgile Rossel.

Dans la région, Marcel Rohrer devient très vite un personnage incontournable pour les organisateurs de concerts, de bals et de fêtes.

Au fil des ans, il se constitue un impressionnant stock de matériel de sonorisation, qu’il prête plus souvent qu’il ne loue, et met ses compétences au service des musiciens de tous genres, tout en continuant d’exercer sa profession d’ingénieur en électronique. Il collaborera aux débuts du Chant du Gros, en tant que régisseur des retours de scène, deviendra dès le début des années 2000 le pilier de la technique du centre culturel du Café du Soleil à Saignelégier, assurera le bon déroulement des éditions du concours de la Médaille d’or de la chanson et sera le soutien indispensable de l’organisation des concerts d’Agora, l’association culturelle de Tramelan. Patient pédagogue, il a également formé bon nombre de jeunes à l’art de manier correctement les boutons des consoles de son.

Aujourd’hui retraité, il a plus de temps à consacrer à sa passion et continue de mixer, conseiller, dépanner, réparer et former. Il a même commencé à développer certains appareils « maison » qui seront peut-être un jour commercialisés. Et puis, comme tous les acteurs culturels en ce moment, Marcel Rohrer attend avec impatience le retour des performances scéniques, histoire d’offrir aux musiciens et au public le « son d’enfer » qu’ils méritent.

(cp)

De gauche à droite : Carine Bassin, conseillère municipale en charge de la Culture ; Marcel Rohrer, lauréat 2020 ; Tom Loosli, membre de la commission Culture. (photo ldd)