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Mesures de prévention renforcées

Edition N°13 – 8 avril 2021

Synonyme de liberté et de sensations grisantes, rouler à moto exige de grandes capacités d’anticipation qu’une campagne de prévention met en exergue pour sensibiliser une cible privilégiée : les jeunes de 15 à 17 ans. (photo ldd)

Chaque année, cinquante motocyclistes sont tués et 1000 autres grièvement blessés sur les routes suisses. Les jeunes sont particulièrement menacés. Le BPA craint une hausse du nombre d’accidents chez les jeunes de 15 à 17 ans. Depuis le début de l’année, ces derniers sont en effet autorisés à conduire des motos plus puissantes et donc plus rapides. Aussi le BPA va-t-il renforcer ses mesures de prévention.

Pour beaucoup, rouler à moto est synonyme de liberté et de sensations grisantes. Cela augmente cependant aussi les risques de subir un accident. Bien que les motocyclistes n’aient à leur actif que 3 % des kilomètres parcourus par des véhicules à moteur en Suisse, ils représentent un quart des blessés graves de la route. Chaque année, ils sont plus de 1000 à se blesser grièvement et cinquante à se tuer dans un accident.

Motifs de la vulnérabilité accrue des jeunes motocyclistes

Les 15-17 ans courent un risque d’accident deux fois plus élevé que les 30-39 ans. Une raison en est qu’ils ont moins d’expérience de la circulation routière et que, partant, ils évaluent moins bien les dangers. Par ailleurs, ils sont plus enclins aux comportements à risque, cèdent plus facilement à leurs impulsions et tendent davantage à se surestimer que les autres usagers de la route. Depuis le début de cette année, les motos et scooters atteignant une vitesse maximale de 45 km/h peuvent être conduits dès l’âge de 15 ans et les motos de 125 cm3 dès l’âge de 16 ans. Or, plus une moto est puissante et donc plus elle peut rouler vite, plus le risque d’avoir un accident et de subir de graves blessures est élevé. 

L’importance d’une bonne formation à la conduite

Le risque d’accident pourrait donc être renforcé par le jeune âge des motocyclistes et par le manque d’expérience de la circulation routière. Christoph Jöhr, expert au BPA, juge donc essentiel que les jeunes bénéficient d’une formation solide qui les sensibilise par exemple aux dangers propres à la moto. Selon lui, le problème est que beaucoup se contentent du cours pratique de base obligatoire et ne suivent donc pas une formation approfondie dans une école de conduite, contrairement à ce qui se fait pour l’obtention du permis de voiture.

Renforcement des mesures de prévention

Si le nombre d’accidents touchant des motocyclistes a baissé au cours des dernières années, il reste cependant élevé. En raison de leur fine silhouette, ces derniers ne sont pas toujours vus. Les motocyclistes peuvent grandement contribuer à leur sécurité en anticipant et en adoptant une conduite préventive. C’est le message qui est au cœur de la campagne de prévention « Stayin’ Alive » menée par le BPA et ses partenaires. Dans le courant de l’année, le BPA va lancer, avec le soutien du Fonds de sécurité routière, une nouvelle action de prévention ciblant les jeunes motocyclistes et élaborée en collaboration avec des adolescents.

(bpa) 

Synonyme de liberté et de sensations grisantes, rouler à moto exige de grandes capacités d’anticipation qu’une campagne de prévention met en exergue pour sensibiliser une cible privilégiée : les jeunes de 15 à 17 ans. (photo ldd)