Vendredi dernier, « Moutier, ville jurassienne » (MVJ) a officiellement lancé la campagne en faveur du rattachement de Moutier à la République et Canton du Jura. Cédric Erard, le directeur de campagne, et les deux porte-paroles, Mylène Jolidon et Laurent Coste, ont assuré que la motivation des militants était intacte malgré l’annulation du vote du 18 juin 2017. La campagne, qui se veut positive et dénuée de toute haine, devra tenir compte de la situation sanitaire, mais le porte-à-porte sera maintenu, en respectant bien sûr les consignes de sécurité.
« Nous avons un projet à proposer aux gens, une raison de se réjouir », affirme Laurent Coste. Selon MVJ, la liste des bonnes raisons de rattacher Moutier à la République et Canton du Jura est toute aussi longue, et même plus longue, qu’à la veille du scrutin (annulé) de 2017. Citons notamment que Moutier compterait 7 députés sur 60 au Parlement jurassien (contre 12 pour tout le Jura Bernois, sur 160 au Grand conseil bernois), ce qui lui donnerait un plus grand poids politique. Que les impôts seraient moins lourds, en particulier pour les retraités et les familles monoparentales et que l’administration cantonale serait plus proche, avec des interlocuteurs parlant français.
L’avenir de l’hôpital est assuré
L’avenir de l’hôpital ne dépend pas du résultat du vote. Cela avait déjà été dit en 2017, mais ce qui a changé aujourd’hui, c’est qu’un groupe de travail intercantonal a élaboré un projet assurant l’avenir de l’Hôpital de Moutier (HDM SA). MJV cite le Conseil-exécutif bernois qui se réjouit de l’option retenue: « Elle maintient une couverture de soins aigus somatiques sur le site de Moutier, en plus de l’offre en traitements psychiatriques, qui sera rapatriée du site de Bellelay, en collaboration avec l’Hôpital du Jura. […] C’est un choix pertinent qui permet aussi d’assurer des emplois à Moutier ».
Porte-à-porte avec les masques
La campagne lancée par MVJ se veut positive, respectueuse et dénuée de toute haine. « Nous la souhaitons dynamique et festive, mais ce sera plus difficile qu’en 2017 », déclare Cédric Erard.
Entre-temps, la COVID-19 s’est invitée dans nos vies et la campagne devra respecter les différentes mesures qui s’imposent. Mais MVJ ne renoncera pas au porte-à-porte. « C’est important d’aller à la rencontre des gens pour répondre à leurs questions », confie Laurent Coste. « L’objectif est avant tout de rencontrer les personnes que nous n’avions pas vues en 2016-2017. » Des rencontres, qui cette année se feront avec des masques et en respectant la distance imposée.
Claudine Assad