Portraits

« Je n’aime pas trop déléguer… »

Edition N°40 - 28 octobre 2020

Baigné dans le milieu de la finance depuis son apprentissage, Yannick Langel ne regrette surtout pas d’avoir bifurqué dans le domaine public. (photo Olivier Odiet)

Comme tout perfectionniste qui se respecte, le secrétaire municipal de Sonceboz-Sombeval Yannick Langel part du principe qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. D’où sa réticence à déléguer… Parachuté dans le domaine public après avoir aiguisé longuement ses armes professionnelles dans le secteur bancaire, il doit apprendre à se montrer patient, le traitement des dossiers n’étant pas forcément conduit à la même vitesse dans une administration que dans le privé. Cela dit, on ne pourra jamais reprocher à Yannick Langel d’adopter une mentalité de fonctionnaire : « Je ne suis pas du genre à regarder l’horloge pour aller boire ma bière à 17 h 15 », confie-t-il avec la sincérité qui le caractérise.

Le milieu de la finance n’a pratiquement plus de secret pour Yannick Langel qui éprouvait visiblement le besoin de s’épanouir dans un autre secteur pour donner un coup de fouet à sa carrière professionnelle. Son transfert dans le domaine
public s’apparentait toutefois à un saut dans l’inconnu qui le laissait dubitatif au départ pour la simple et bonne raison qu’il pensait devoir tremper à fond dans la politique. Or, la réalité est toute autre puisque la voix du secrétaire municipal est consultative et non décisionnelle, pour reprendre ses propres termes.

« Vous parlez quelle langue ? »

« On m’avait prévenu: les deux-trois premières années, on nage de toute façon. C’est surtout au niveau technique que c’est le plus difficile de s’adapter. Je pense notamment à certains termes utilisés en pleine révision du Plan d’aménagement local (PAL), comme la zone H2 ou la zone mixte. J’ai souvent demandé à mes collègues « vous parlez quelle langue ? », explique-t-il. « Même si le fait de se lancer dans le grand bain n’est pas forcément une tâche aisée, je ne regrette surtout pas d’avoir bifurqué dans le domaine public. Je savais que ce travail serait varié, mais c’est encore beaucoup plus diversifié que je ne l’imaginais. En fait, la commune est un peu la bouée de sauvetage des villageois. » Et notre interlocuteur d’enchaîner : « Durant quatre mois, j’ai eu la chance d’être formé par mon prédécesseur Jean-Rodolphe Zürcher qui connaît la maison communale comme le fond de sa poche pour y avoir travaillé durant plus de 40 ans. Maintenant, je suis seul maître à bord, mais je ne vais pas réinventer la roue non plus. Je travaille dans la continuité, en apportant une petite touche de modernité », glisse Yannick Langel. La rédaction des procès-verbaux des séances de l’Exécutif et de l’assemblée municipale figurent notamment dans son cahier des charges. Les finances et les permis de construire ne sont toutefois pas de son ressort, contrairement à des villages de plus petites tailles.

Formateur dans l’âme

Yannick Langel souligne que son intégration a été grandement facilitée par les conseils du maire René Rimaz qui dispose de connaissances époustouflantes acquises durant plusieurs décennies en tant qu’agent municipal, conseiller municipal et maire. En plus de bénéficier d’une formation de cadre en administration communale, le secrétaire municipal de Sonceboz-Sombeval a suivi des cours de formateur pratique. Il pourra ainsi prendre sous son aile le prochain apprenti de la commune pour la période 2021-2024. « La relève me tient particulièrement à cœur. Je suis aussi passé par là et c’est très important pour moi de pouvoir m’investir dans la formation. Au travail, d’une part, mais également au FC Tavannes Tramelan. Suite au départ de l’entraîneur-assistant Blaise Ducommun pour la deuxième équipe, j’épaule, avec Grégory Glauser, l’entraîneur de l’équipe fanion Steve Langel. Je me sens très bien au FCTT puisque c’est avant tout un club familial. La première équipe se trouve actuellement en mauvaise posture, mais il n’y a pas péril en la demeure. L’équipe n’est jamais vraiment hors sujet. Elle s’incline souvent sur des résultats étriqués. Ce sont de petits détails qui font la différence. La situation actuelle est d’autant plus regrettable que le groupe démontre d’indéniables qualités durant les entraînements. » Tout ira mieux lorsque le FCTT sera accompagné par la réussite, ce qui n’est pas le cas depuis le début de la saison. « On perd le match à Moutier 3-2 sur 3 penalties accordés aux Prévôtois. C’est quelque chose qu’on voit une fois tous les vingt ans ! », s’exclame Yannick Langel, qui se décrit volontiers comme étant un gagneur. C’est sans doute le nom de famille qui veut ça…

Olivier Odiet

 

Portrait express

Nom : Langel
Prénom : Yannick
Date de naissance : 17 novembre 1991
Domicile : Sonceboz
Profession : secrétaire municipal
Etat civil : fiancé
Film préféré : Le plus beau des combats
Série télévisée favorite : Suits : avocats sur mesure
Plats préférés : fondue, chasse
Loisirs : football, voyages, famille, VTT
Traits de caractère : franc, communicatif, perfectionniste, empathique

 

Qui fait quoi?

Conseil municipal de Sonceboz-Sombeval   

René Rimaz (maire)
Administration générale, police, personnel, urbanisme, trafic, sapeurs-pompiers

Claude-Alain Wüthrich (vice-maire)
Travaux publics, électricité, ruisseaux et rivières

Claude Auderset
Eau potable, eaux usées

Guy Montavon
Culture, sociétés locales, jeunesse, protection civile

Chantal Tschannen
Ecoles, EJC, crèche, œuvres sociales

Chantal Vaucher
Bâtiments, déchets

Bibiana Merazzi
Finances, assurances, développement économique

Yannick Langel
Secrétaire municipal

Baigné dans le milieu de la finance depuis son apprentissage, Yannick Langel ne regrette surtout pas d’avoir bifurqué dans le domaine public. (photo Olivier Odiet)