Niché dans un magnifique écrin de verdure qui va de pair avec la tranquillité du lieu, Loveresse offre à ses habitants une qualité de vie exceptionnelle. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si de nouvelles familles sont venues s’installer au village à l’époque où les terrains à bâtir n’étaient pas encore verrouillés par la LAT. Mais quand la démographie prend l’ascenseur, les infrastructures doivent naturellement faire l’objet d’une adaptation, d’une refonte. Dans le cas qui nous occupe, c’est principalement l’augmentation des effectifs scolaires qui a conduit les autorités à trouver des solutions pour accueillir confortablement les élèves des degrés oscillants entre 3 H et 8 H. Différentes options ont été étudiées et c’est finalement un aménagement dans les combles du bâtiment existant qui a été privilégié. Un crédit de 700’000 francs a franchi l’écueil de l’assemblée communale en 2023 et le chantier bat actuellement son plein. Ce bâtiment étant protégé, les travaux sont surveillés comme le lait sur le feu par le patrimoine. Les bureaux de l’administration communale seront déplacés dans une annexe à plain-pied qui offrira toutes les commodités nécessaires pour accueillir les personnes à mobilité réduite. La salle des maîtres et le bureau de la directrice seront aménagés en lieu et place des bureaux administratifs. Les classes qui prendront place dans les combles du bâtiment seront destinées aux travaux manuels ainsi qu’à des cours d’appui. « A l’exception de travaux spécialisés, le chantier a été confié à des artisans locaux », relève Fabienne Secchi. « Le fait d’avoir trouvé la parade pour résoudre les tracas inhérents à l’augmentation des élèves est non seulement un soulagement pour les autorités, mais il apporte également une importante plus-value au bâtiment », poursuit-elle.
Vues différentes sur la fusion
Un autre dossier consistant figure dans le pipeline du Conseil communal de Loveresse : le projet de fusion avec Reconvilier et Saules. Suite à la publication du rapport de base et financier, les citoyens des trois communes ont dû se prononcer sur la continuation du projet en septembre dernier. Si Reconvilier et Saules ont réservé un véritable plébiscite au projet, le scénario est tout autre à Loveresse qui a donné son acceptation par 24 oui et 22 non. L’élaboration du règlement et du contrat de fusion précède deux étapes cruciales : leur dépôt à l’OACOT et la votation des citoyens. A Loveresse, les autorités sont partagées. Membre du groupe de travail, Fabienne Secchi et le conseiller communal Mathias Boegli soutiennent le projet alors que la majorité de l’Exécutif y donne un préavis défavorable. La perte d’identité et la crainte de voir l’école de Loveresse avalée à long terme constituent les principaux arguments des réfractaires au projet. Il faut savoir que la fusion serait quand même scellée entre Reconvilier et Saules dans le cas où Loveresse préférait garder son autonomie. Chouette, tout ce boulot n’aura au moins pas été fait pour rien ! Parmi les autres dossiers importants actuellement traités par le Conseil communal de Loveresse, on citera la réfection de la charrière depuis le carrefour des bouts de Saules jusqu’à la bergerie prévue en 2025 ainsi que l’étude lancée en prévision de la mise en place d’un service de bus au village : « Si notre village compte de nombreux attraits et que sa qualité de vie est recherchée, l’absence de transports publics reste un gros point faible. Raison pour laquelle les autorités communales ont décidé de saisir le canton afin d’essayer de remédier à cette situation », signale Fabienne Secchi, qui effectue son dernier mandat à la mairie. Fusion ou pas ! On précisera encore que le conseiller communal Pierre-Yves Némitz a donné sa démission pour des raisons professionnelles. Son successeur sera désigné au début de l’année 2025.
Olivier Odiet