Portraits

Nouveau cachet, nouveaux défis !

Edition N°31 - 26 août 2020

Une grande salle dans le cadre rustique des combles. Banquets conviviaux assurés. (photos Roland J. Keller)

«L’Auberge de Bellelay» – dorénavant séparée en deux entités, le restaurant et l’hôtel – ouvre ses portes ce samedi 29 août. Après des travaux laborieux et drastiques (lire La Semaine No 29 du 12 août 2020), l’édifice a retrouvé toute sa fraîcheur et son cachet d’antan.

«Notre souhait, c’est d’avoir quelqu’un qui représente une philosophie. Toute une philosophie, avec des produits du terroir !». François Vorpe (propriétaire) et Fabien Vorpe (administrateur) de la nouvelle «Auberge de Bellelay» sont plutôt fiers d’avoir engagé Nathan Boche (34 ans), originaire de Tours, dans le Val de Loire où l’histoire, la culture et la bonne cuisine sont érigés en art de vivre. Le Français se réjouit donc de concocter des petits plats régionaux, même s’il n’est pas originaire du coin. Il a également exercé en terre genevoise, notamment des domaines étoilés de Châteauvieux, au Four Seasons, à l’Hôtel de la Réserve, ainsi que dans
un restaurant gastronomique japonais. Au bénéfice d’une belle expérience, il se propose de travailler, autant que faire se peut, avec les agriculteurs, bouchers et boulangers de la région. Bilingue, il est aussi proche de la nature. «Ma carte de visite est à la fois humaine et professionnelle», considère-t-il. D’ailleurs, à Genève, il a rencontré sa compagne qui est originaire de Tramelan. Nathan Boche est donc déjà un peu imprégné de l’ambiance régionale.

– Avez-vous assumé de grandes responsabilités dans vos précédents établissements ?

– Oui, au Four Seasons, j’ai été notamment junior sous-chef.

– Qu’est-ce qui vous laisse le plus admiratif dans le nouveau complexe de «L’Auberge de Bellelay» ?    

– C’est déjà le bâtiment et toute son histoire. L’engagement de la famille Vorpe, qui prend des risques en réaménageant tout ce bâtiment, me motive d’autant plus pour me lancer dans mon affaire. François et Fabien auraient pu laisser cela à l’abandon et leur initiative donne une nouvelle vie à la région. C’est ce qui m’a enthousiasmé.

– Quel est le plat que vous préférerez  mijoter ?

– C’est évolutif. Je ne reste pas sur quelque chose de défini. J’essaie régulièrement de me remettre en question, de me renouveler dans ma carte, tout en gardant mes bases. Je veux vraiment travailler avec les produits du coin tout en ayant la bonne attitude pour exploiter aux mieux ces produits dans les plats.

– Qu’en est-il du personnel ?

– Je serai le seul chef en cuisine et j’ai engagé un jeune de la région très motivé pour ce job, et, avec l’équipe de salle, on va essayer d’accueillir au mieux les clients. Pour ce faire, je disposerai d’une personne qui a de très bonnes connaissances en vin et un joli parcours au niveau de la salle.

– Et les ouvertures ?

– Le bistrot sera ouvert toute la journée, tandis que le restaurant sera ouvert à midi et le soir. Bien entendu, il est prévu une carte, avec un menu du jour.

Propos recueillis par Roland J. Keller

 

13 chambres et un ascenseur !

L’établissement de Bellelay dispose dans les combles d’une grande salle pour des banquets. Il compte 13 chambres, dont deux attenantes, pour une «famille» et même, c’est nouveau : un ascenseur ! Les dortoirs, à l’arrière de l’auberge, seront encore rénovés et disponibles l’année prochaine.

(rke)

 

L’hôtellerie couleur pastel

Sous l’appellation de «l’Hôtel de l’Ours Bellelay Sàrl», Frédéric Moser, son épouse Vérena et sa fille Mélanie ont constitué le 1er juillet une société afin de tenir l’exploitation hôtelière.

A 61 ans, Frédéric Moser savoure sa retraite de fonctionnaire pour s’adonner à un hobby qui lui tient à cœur : l’art. Fils du peintre animalier Marcel Moser, sa passion est le dessin, notamment aux crayons pastels à partir d’une photo, surtout des portraits de chevaux.

L’ex-gendarme de Tavannes aura donc une tâche supplémentaire pour la gestion de l’hôtel. «Mais ça ira», confie-t-il.

– Que représente «l’Auberge de Bellelay» à vos yeux ?

– C’est un coin où chacun retrouve l’équivalent de sa bourse. Il y a un terrain pour les campeurs, des places pour des camping-cars et de très belles chambres, des plus simples et complètement rénovées dans un style rustique.

– Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre cet établissement du côté hôtelier ?

– C’est vrai qu’il faut un certain brin de folie pour s’y lancer. Mais avec ma fille Mélanie, on veut relever le défi. Elle s’occupera de l’aspect administratif et moi du reste.

– Combien d’étoiles comptent cet établissement ?

– Pas d’étoiles ! Ce n’est pas le but, car cela engendre une certaine pression. Parfois, il suffit d’un petit critère pour perdre une étoile, et si c’est le cas, c’est difficile d’en reconquérir une autre. En cas de perte, les clients pensent que c’est moins bien, alors que ce n’est pas forcément le cas.

Propos recueillis par Roland J. Keller

Une grande salle dans le cadre rustique des combles. Banquets conviviaux assurés. (photos Roland J. Keller)