Le Parc régional Chasseral poursuit, pour la sixième année consécutive, ses chantiers de restauration de murs en pierres sèches. Deux sites sont concernés sur le territoire de la commune de Val-de-Ruz, aux Posats et au Pâquier. Au total, les deux équipes professionnelles engagées pour réaliser les travaux devraient restaurer 142 mètres linéaires. La restauration des murs en pierres sèches, élément majeur du patrimoine rural de nos régions, constitue une activité prépondérante du domaine paysage et patrimoine du Parc Chasseral.
Après l’interruption hivernale, les chantiers de construction de murs en pierres sèches reprennent ces jours-ci. Cinquante-sept mètres seront restaurés cette année dans le secteur des Posats, le long du Chemin des Pionniers, sur les hauts du Val-de-Ruz. À l’entrée du village du Pâquier, un second chantier s’intègre au projet plus vaste des franges urbaines, mené avec la commune de Val-de-Ruz. Il traite des secteurs situés aux abords des localités. Le chantier – et les 46 mètres déjà reconstruits en 2019 – est facilement visible depuis la route cantonale. Il durera tout l’été, avec un objectif final de 85 mètres linéaires, à raison d’environ 1 mètre par jour de travail. L’objectif est de finir la restauration de ce mur cette année.
Les murs sont restaurés selon des techniques traditionnelles de construction sans mortier et réalisés par des professionnels de la pierre sèche associés au Parc. Ils apportent leur savoir-faire pour la renaissance de ce patrimoine.
Niches écologiques
Les murs en pierres sèches ont longtemps servi à délimiter les parcelles individuelles. Ils ont aujourd’hui perdu cette fonction mais ils gardent leur haute valeur paysagère. Ils sont aussi importants pour la biodiversité, offrant un véritable réseau biologique et des habitats exceptionnels à la petite faune. Surnommés parfois «autoroute à hermines», ils offrent un couvert de déplacement à de nombreux autres mustélidés (martres, fouines, belettes) ou à d’autres petits mammifères comme les mulots, les campagnols et les musaraignes, qui peuvent nicher ou chasser. Les oiseaux ne sont pas en reste, les murs pouvant constituer pour certaines espèces des zones de capture d’insectes, ces derniers y trouvant des niches écologiques appropriées.
(cp-oo)