Politique, Portraits

Secoué par la rudesse des épreuves

Edition N° 4 – 31 janvier 2024

Confronté à des dossiers épineux, Ian Laubscher continue de mener sa barque avec courage. Reste à savoir jusqu’à quand… (photo oo)

Dans un article précédent, nous l’avions décrit comme étant le gendre idéal en regard de ses nombreuses qualités. Cette vision n’a toujours pas changé, mais c’est le contexte des affaires courantes à la commune de Grandval qui n’est plus le même. A force de collectionner les désillusions, de ne pas être suivi par les citoyens, de se battre en vain, Ian Laubscher risque bien de vaquer à d’autres occupations, sachant qu’en donnant la priorité à sa vie de famille, il s’éloignerait joyeusement de tous ses tracas actuels. Mais l’homme est tenace et n’a pas encore jeté l’éponge. Sa fonction l’emballe, c’est juste l’issue de certains dossiers qui n’est pas un cadeau. On pense notamment à l’improbable scénario qui s’est dessiné le jeudi 23 novembre dernier lors d’une assemblée extraordinaire consacrée à la présentation du nouveau plan d’aménagement local (PAL). Si les trois premiers points ont aisément passé la rampe, le plan de zone de protection paysage et nature a donné lieu à un vote pour le moins inédit : trois refus, treize abstentions, zéro oui. Ce dossier est retourné au canton et la commune se retrouve dans l’embarras, notamment au niveau des permis de construire puisqu’elle ne sait pas si c’est l’ancien règlement ou le nouveau pas totalement accepté qui doit être pris en considération. Cette zizanie irrite le maire au plus haut point, mais sa colère ne fait hélas pas pour autant avancer le schmilblick, l’ensemble du PAL étant pour l’instant mis en stand-by. 

Penser à l’intérêt des élèves

Les dossiers sensibles et épineux ne s’arrêtent pas là. Celui de l’ouverture éventuelle de classes secondaires à Grandval vaut lui aussi son lot d’émotions. Ian Laubscher regrette que tout soit ramené à la politique plutôt que de tenir compte de l’intérêt des enfants. « Le transport des élèves du Grand Val à Moutier a toujours posé problème. Ce souci est donc nullement lié au départ de Moutier dans le canton du Jura », signale-t-il. « S’agissant des systèmes scolaires mis en place dans le Jura ou dans le canton de Berne, aucun n’est meilleur ni pire que l’autre. Ils sont juste différents, nuance. Ici, on sait où on va alors que dans le Jura, on saute dans l’inconnu. » Pour rappel, les communes de Grandval, Eschert, Corcelles, Roches et Elay ont officiellement transmis une demande au canton de Berne pour que leurs élèves ne soient plus scolarisés à Moutier, lors du départ de la ville dans le canton du Jura. Trois communes de la couronne prévôtoise sont en revanche favorables à continuer de scolariser leurs élèves à Moutier, soit Belprahon, Crémines et Perrefitte. Alors, classes secondaires à Grandval ou pas ? Mystère. Différents points doivent encore être éclaircis. Affaire à suivre, donc… 

Levez le pied,  bon sang !

Parmi les nombreux dossiers à traiter par l’Exécutif de Grandval lors de la présente législature (2021-2024) figure la mise en place de zones 30 km/h pour l’ensemble des rues communales. Cette mesure est déjà en vigueur à la zone des Champs Colnat, mais la limitation n’est de loin pas respectée. « Alors pourquoi vouloir le faire ailleurs ? », s’interrogent certains citoyens. La réponse de Ian Laubscher : « Nous n’en faisons jamais assez en matière de sécurité routière. Les gens ne veulent pas s’en tenir aux limitations ? OK, on mettra des radars de manière ponctuelle. Quand l’un d’entre eux se sera fait pincer à 60 km/h dans la zone 30, ça calmera tout le monde », relève-t-il. Les trois gros morceaux figurant dans le pipeline du Conseil municipal ayant été présentés, nous citerons deux autres dossiers moins volumineux, mais néanmoins importants, soit la réfection de la rue de la Gaillarde et la remise en état des berges de la Rauss. L’administration municipale opère sa mue durant le congé maternité d’Audrey Ganguin-Beuchat. Elle est remplacée par intérim au secrétariat par Odile Arnaboldi. Son poste d’administratrice des finances à 30% a été repris par Patrick Buchser, dont les connaissances en la matière lui ont permis d’être efficace en un temps record. 

Olivier Odiet

Confronté à des dossiers épineux, Ian Laubscher continue de mener sa barque avec courage. Reste à savoir jusqu’à quand… (photo oo)