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Sonner la cloche à la grimpette

Edition N°32 – 4 septembre 2024

Jean-Charles Noirjean, grand ordonnateur de la journée pour la bourgeoisie de Bévilard au pied de l’arbre à grimpette. (photo Blaise Droz)

Avec la participation des frères Jean et Pierre-André Gertsch ainsi que Serge Turberg leur indéfectible allié, il sera fatalement question de travaux forestiers à l’ancienne. Dans le genre « déjà vu à la TV » on ne fait pas mieux puisque l’émission « Passe-moi les jumelles » avait consacré un magnifique reportage à ces passionnés de fer et de bois. Les haches forgées par Serge Turberg et emmanchées par Pierre-André Gertsch seront associées aux grandes scies passe-partout pour abattre quelques fûts comme le faisaient les bûcherons d’avant les tronçonneuses.

Sécurité d’abord

Les abattages se feront en public en tenant compte d’une nécessaire distance de sécurité. « C’est la règle ! » explique Jean-Charles Noirjean, le garde forestier qui s’est mué en grand ordonnateur de la journée. A quelques encâblures de là, le public pourra assister à du taillage de poutres, évidemment toujours à l’ancienne, selon les techniques que ces passionnés maîtrisent à merveille.

Cela fait déjà de bien belles choses à voir, mais Jean-Charles Noirjean et son équipe ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Un arbre bien droit et dépourvu de branches dans sa section inférieure servira à une sympathique compétition de grimpette. Vous avez dit grimpette ? « Oui, il s’agit de griffes que l’on accroche solidement à ses chaussures afin de monter à des troncs ou des poteaux. Anciennement, les électriciens de réseau en utilisaient, tout autant sinon plus que les bûcherons. Le principe est de former une boucle autour du tronc avec une corde et de se tenir dans une position oblique. On expliquera tout ça et plus encore dans le détail aux participants », note le forestier qui ne manque pas d’ajouter que les meilleurs spécialistes grimperont presque en courant pour être les plus rapides à faire tinter une cloche posée à six mètres du sol.

Bien entendu, les Bévilard auront à cœur d’offrir le verre de l’amitié et quelques grillades. Pas de doute qu’ils sauront recevoir « à l’ancienne », c’est-à-dire royalement. Petit bémol tout de même, les places de parc manquent dramatiquement sur place. Il est donc demandé aux visiteurs qui ne suivront pas le sentier des cinq bourgeoisies, de laisser leur voiture dans le haut du village et de poursuivre à la force des gambettes. 

Blaise Droz

Jean-Charles Noirjean, grand ordonnateur de la journée pour la bourgeoisie de Bévilard au pied de l’arbre à grimpette. (photo Blaise Droz)