Portraits

Sur les traces du crime…

Edition N°8 – 3 mars 2021

Traces criminelles piégées sur ordinateur. Axel Steiner a aussi l’œil sur la cybercriminalité. (photo rke)

Axel Steiner, 23 ans, poursuit des études à l’Université de Lausanne en vue de l’obtention d’un Master en sciences forensiques. Un métier qui lui a été révélé non pas par des séries TV mais lors d’un entretien à l’ORP. Depuis, ses études le comblent, de long en large.

Non, il n’a rien d’un « Expert » comme ceux de la télé dans les séries Les Experts à Miami ou à Manhattan avec les acteurs David Caruso ou Gary Sinise. Enfin, presque, car il y a toujours une scène quelconque, un scientifique, des instruments sophistiqués et des ordinateurs à la pointe. Sans oublier les bistouris du médecin légiste.

Axel Steiner entame ses écoles au Fuet, à Saicourt puis à Souboz. Son parcours le mène ensuite à l’école secondaire et encore au gymnase ou il obtient un certificat de maturité et enfin à l’Université de Lausanne (UNIL) où il décroche un Bachelor en sciences forensiques. Trois ans d’études universitaires qu’il vient de terminer et qui se poursuivent depuis six mois en vue de l’obtention d’un Master dans cette discipline. Le parcours, dans ce métier est d’ailleurs poussé, soit une formation scientifique complexe et interdisciplinaire, qui comprend, en dehors de la science forensique elle-même, des matières de sciences expérimentales comme la physique, la biologie, les mathématiques et surtout la chimie, mais également une composante importante de sciences humaines (droit pénal, criminologie), de la médecine (médecine légale) et de l’ingénierie (informatique, imagerie). Rien que ça !

Le virus des sciences dures

Quel virus vous a piqué ? « Disons que c’est l’Office d’orientation professionnelle (ORP) qui m’a mis la puce à l’oreille lors d’un entretien. Ce qui m’a tapé dans l’œil, si je puis dire, c’est de pouvoir faire de la science et en même temps de la physique, chimie, maths, biologie », souligne le jeune homme de Souboz. Cette diversification lui a tellement convenu qu’il s’est lancé avec passion dans cette profession : « Ce qui me plaît, c’est qu’on traite à la fois des sciences naturelles et des sciences dures ! » Evidemment, Axel Steiner n’a pas peur des piqûres ni de voir un corps humain décédé à l’étude. Qu’entendez-vous par sciences dures ? « Ce qui est cartésien, basé sur des lois immuables. Mais je m’adapte aussi à tout ce qui est aléatoire. »

En ce moment, Axel Steiner étudie par exemple les « Fondamentaux de criminalistique chimique », un Master orienté vers la chimie. 

Dans le cadre de l’uni, ses études l’amènent par exemple à des cours concernant des incendies ou des explosions. Il peut aussi être envoyé sur les scènes de crimes, mais pas en ces temps de pandémie. En outre, il participe à des exercices pratiques qui ressemblent tout à fait à la réalité… avec des mannequins. En marge de ses études, Axel Steiner participe à des stages au service d’identité judiciaire de la police par exemple, où il est baigné dans la réalité. « On aide à l’enquête pour trouver des suspects, savoir ce qui s’est passé. » Le vrai expert, comme ceux de la série TV NCIS L.A., qu’il préfère : « Oui, ce sont ces feuilletons-là les plus proches de la réalité de mon métier. » Mais Axel n’en est pas raide dingue de ces films, juste curieux… comme sa nature.

Roland J. Keller

Traces criminelles piégées sur ordinateur. Axel Steiner a aussi l’œil sur la cybercriminalité. (photo rke)