Sous réserve de l’évolution des mesures sanitaires, Le Royal à Tavannes propose une programmation culturelle de haute tenue pour les mois de mai et de juin. Cette riche palette de divertissement se compose de musique, d’humour et de théâtre avec un fil conducteur commun : la qualité. Mais est-ce vraiment une surprise ?
Afra Kane / Dean Alamo, samedi 8 mai (21 h). Afra Kane, nourrie d’une solide formation au piano, atterrit à la Haute Ecole de musique de Neuchâtel pour y terminer son master. Inspirée autant par le classique que par Aretha Franklin ou Nina Simone, l’artiste italo-nigériane gagne en 2019 le Montreux Jazz Talent Award et « a fasciné le jury par sa voix et ses compositions nourries de multiples influences. ». Elle a ensuite joué dans plusieurs festivals en Suisse et a entrepris sa première tournée internationale aux Etats-Unis et en Europe l’automne passé. Son premier EP, Scorpio, sorti en janvier 2019, a reçu un très bon accueil médiatique.
Dean Alamo, connu auparavant sous le nom de Juan Blanco, nous revient et s’impose avec son premier EP indie. Nouveaux horizons, nouveaux défis, qui lui permettent rapidement de jouer sur plusieurs scènes en Suisse, Angleterre et France. Il tape même dans l’œil du Rolling Stone Mexico pour enfin être lauréat du projet des Embrayages 2020 de la Case à Chocs. Ce multi-instrumentiste nous propose une composition sobre où chaque note se place stratégiquement dans l’arrangement. Née de la curiosité des sons et de l’envie de se perdre dans l’inconnu, sa musique s’infiltre dans des endroits sombres pour y allumer des lumières.
Bruno Peki, vendredi 29 mai (20 h 30). Le Genevois de 21 ans conquiert le monde du stand-up romand. Plus un enfant, mais pas encore un adulte, Bruno se questionne sur le monde actuel et s’en amuse. Dans son spectacle, Innocent, il raconte sa vie avec malice. Il joue de son regard faussement naïf pour aborder des sujets qui le touchent de près.
La virilité (dont il se fiche), l’apprentissage du portugais (dont il s’est longtemps fiché) mais aussi le cancer de sa mère. « Je trouve important de ne pas raconter que les trucs cools qui m’arrivent, mais de me mettre à nu, ce qui m’arrive rarement dans la vie. Ça permet aussi de créer des liens avec le public », avance-t-il. Et d’aborder certains sujets tabous, comme pour l’association Stop Suicide dont il est devenu l’ambassadeur.
Royalties, vendredi 18 et samedi 19 juin (20 h 30). Découvrez la présentation du travail de création de la troupe d’adolescents Royalties qui a travaillé durant six mois sous la houlette d’une metteure en scène professionnelle. Ambiance post-apocalyptique, notre planète est transformée à jamais par les erreurs du passé. Quelques survivants errent sur ces terres…
Un jour, un événement les pousse à se questionner sur leur condition, à remuer le passé dans l’espoir de déterrer des solutions. Une course contre-la-montre s’annonce.
Vu la dégradation de leur environnement, leurs chances sont minimes. Heureusement, dans ce paysage déprimant, des caractères curieux dotés de capacités étonnantes se sont développés, transformant ce prélude dramatique en une comédie dérisoire qui s’approprie les défis pour mieux les aborder.
(cp-oo)
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