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« Tavannes est attractif et accueillant »

Edition N°1 – 11 janvier 2023

Sam Gyger : un retraité dynamique qui s’engage sans relâche en faveur de la collectivité. (photo oo)

Arrivé à Tavannes en 1987 pour lancer sa propre entreprise de maçonnerie, Sam Gyger s’est rapidement impliqué dans la vie associative du village ce qui facilita grandement son intégration. Aujourd’hui retraité du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, il porte un regard admiratif sur l’évolution du village de Tavannes, soulignant au passage que ses autorités adoptent une politique réfléchie en mettant l’argent à la bonne place sans faire de folies. Rencontre avec un personnage jovial et attachant qui continue de s’engager en faveur de la collectivité avec ferveur et enthousiasme. 

Enfant de Souboz issu d’une famille de huit enfants (quatre filles et quatre garçons), Sam Gyger est un homme entreprenant. A l’âge de 22 ans, il a repris l’entreprise de maçonnerie Broggi Frères à Tavannes. Le début d’une belle aventure puisqu’il a compté jusqu’à quinze employés dans les belles années de son entreprise baptisée « Sam fait tout ». Un grave accident de ski survenu à Zinal l’a contraint à changer d’orientation professionnelle puisqu’il n’est évidemment pas possible de gérer une entreprise depuis un lit d’hôpital. Répondant à une offre d’emploi du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel qui n’avait pas échappé à sa belle-mère, il s’est rendu à plusieurs entretiens avec une jambe dans le plâtre et c’est finalement sa postulation qui fut retenue pour ce poste de responsable technique du Musée. « L’arrivée d’un terrien dans un univers d’intellectuels peut sembler étonnant, mais tout s’est très bien passé puisque les artistes et moi mettions nos idées sur la table avant de trouver de judicieux compromis. Je devais m’occuper de la surveillance, de l’accueil, de l’entretien, du montage de l’expo, du transport des tableaux, de la rénovation. Bref, je touchais vraiment à tout. » 

L’homme de la raclette !

Marié à Caroline et père de trois filles, soit Manon, Pauline et Valentine, Sam Gyger a élu domicile à Tavannes en 1987 à la Vauche dans une maison qu’il a totalement retapée de ses propres mains. « Tout a été conçu pour qu’on puisse vivre dans un cocon agréable », explique-t-il. Homme de contact se sentant immédiatement à l’aise dans tous les contextes, cet entrepreneur né n’a éprouvé aucune peine à s’intégrer dans son village d’adoption. « Je donnais des coups de main au stand de la Fanfare à la Fête des Saisons en étant préposé à la raclette », se souvient-il. Invité à donner son avis sur l’évolution de Tavannes, Sam Gyger dépeint un tableau plutôt positif : « Il est évident que l’autoroute a constitué un grand « plus » pour le village puisque de nombreuses familles sont venues s’y établir entre 1990 et 2015. Après, il est devenu plus compliqué d’ouvrir de nouvelles parcelles avec la restrictive loi de la LAT. J’espère toutefois que certains privés mettent du terrain à disposition pour voir éclore un « nouveau Tavannes » via l’arrivée d’un centre administratif dans les locaux de Tavannes Machines. J’espère aussi que les enseignes qui devront quitter le bâtiment pourront rester à Tavannes car il serait vraiment dommage de devoir se passer d’un tel potentiel. » 

Le choix de la raison

Sam Gyger rappelle que le grand avantage de la commune de Tavannes se situe au niveau de sa saine situation financière : « Les autorités mettent l’argent à la bonne place sans faire de folies et selon un ordre de priorités bien défini. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si l’état des bâtiments communaux est irréprochable. Si Tavannes est resté un village attractif et accueillant, c’est aussi parce que toutes les commodités sont sur place. On y trouve une pharmacie, les magasins Migros, Denner et Aldi, des petits commerces bien achalandés, le cinéma Royal, des restaurants, etc. Je constate également que la création de la nouvelle commission Vie locale apporte un nouvel élan. Le succès inespéré du marché hebdomadaire organisé le samedi matin dans le secteur de la gare l’atteste. Une sous-commission de la Vie locale a été mise sur pied dans l’idée d’apporter différentes animations sur la place de la patinoire dans le secteur des écoles. On s’est approché du directeur pour recueillir les souhaits des élèves et procéder ensuite aux aménagements qui découlent de leurs doléances. » On le voit : tout est mis en œuvre pour que Tavannes bouge par la mise à disposition de différentes plateformes favorisant les rencontres, le partage, les échanges. On pense par exemple au traditionnel tournoi de pétanque organisé par la Vie locale une fois par année dans le secteur de la gare avec des animations musicales ponctuelles de la fanfare GénéraSon.  

Skieur dans l’âme

On ne peut raisonnablement pas brosser le portrait de Sam Gyger en passant sous silence sa grande passion : le ski. Ce moniteur J+S a organisé des camps de ski avec les écoles de la région et coiffé la casquette de chef technique et responsable des compétitions au Giron jurassien durant quatre ans. Constatant un retard technique par rapport aux autres sections de la Romandie, il a souhaité combler cette lacune par la création du Team Avanti destiné aux jeunes talents de 7 à 12 ans. Entraînement physique avant de se rendre sur les glaciers : ce concept bien huilé a servi de tremplin à de nombreux jeunes compétiteurs dont certains ont pu accéder au Centre National de Performance à Brigue. Excusez du peu… Parmi ses nombreuses activités, on citera encore sa fonction de baliseur de chemins pédestres à Berne Rando pour le secteur Moron depuis vingt-cinq ans. Il se met également à disposition pour le balisage des sentiers à raquette à la Montagne de Moutier, à Montbautier et à Bellelay. Inutile de dire qu’il mène sa retraite sur un rythme effréné sachant que de nombreux projets germent encore dans son esprit. Vous avez dit inusable ? 

Olivier Odiet 

Sam Gyger : un retraité dynamique qui s’engage sans relâche en faveur de la collectivité. (photo oo)