Politique

Tourner enfin la page avec un OUI !

Edition N°32 – 4 septembre 2024

Devant, de gauche à droite : Camille Ostorero (Le Rauraque), Patrick Muster (Osez Moutier), Julien Berthold (PCSI), Grégory Mosimann (RPJ). Derrière, de gauche à droite : Christophe Nicoulin (Le Centre), Jeanne Lusa (PSA), Léonard Paget (Jeunes progressistes de gauche). (photo ldd)

A l’exception de Moutier à Venir qui avait déjà donné le mot d’ordre de refuser le Concordat lors d’une conférence de presse organisée début juillet, les autres partis du législatif prévôtois (PSA, Osez Moutier, PCSI, Le Rauraque, Le Centre, Jeunes progressistes de gauche, RPJ) ont tous adhéré à ce comité interpartis. « Nous aimerions replacer cette votation dans son contexte. Ce n’est pas un troisième vote sur l’appartenance cantonale de la ville. C’est un vote technique et formel, un passage obligé dans le long processus visant à résoudre la Question jurassienne », indique le comité interpartis. « Refuser le concordat serait remettre en cause un accord obtenu au terme de longs pourparlers, aboutissement de concessions réciproques et d’efforts mutuels. Cela prétériterait l’avenir de notre cité et l’embarquerait dans une incertitude indéfendable. Même pour les personnes les plus hostiles au transfert de la ville, il est illusoire d’imaginer qu’un refus du Concordat pourrait signifier purement et simplement la fin des velléités prévôtoises de rejoindre le canton du Jura. En ce sens également, afin de ne pas plonger la ville dans un blocage politique, il est essentiel que le Concordat soit accepté. » 

Rassembler pour avancer 

Le comité relève encore que « le vote de Moutier a davantage d’importance symbolique qu’arithmétique, puisque le résultat de Moutier sera noyé dans celui du canton de Berne. Mais nous ne sous-estimons pas l’importance d’un résultat positif à Moutier que nous appelons de nos vœux. En effet, au-delà de l’aspect symbolique, nous espérons voir la population adhérer au projet qui lui a été présenté en 2017, puis en 2021, afin de démarrer avec ambition et résolution une ère nouvelle. Nous avons volontairement laissé de côté toute considération identitaire et émotionnelle. Notre but est d’appeler les citoyens à accepter le Concordat, avec bon sens, en leur proposant des arguments factuels et pragmatiques. Notre objectif est également de rassembler pour avancer. » 

Une administration moderne et adaptée à son temps

Ce comité interpartis estime que « l’heure est venue de tourner la page et d’ouvrir un nouveau chapitre ». Et les préparatifs vont bon train, d’un côté comme de l’autre. Avec Avenir Berne Romande, le canton de Berne se réorganise et investit dans une nouvelle structure pour ses services administratifs dans le Jura bernois. Le canton du Jura prépare aussi activement l’arrivée de Moutier en repensant ses services et en anticipant le déploiement d’une administration moderne et adaptée à son temps dans notre ville. On pense là au « Guichet unique », solution novatrice qui sera proposée aux Prévôtois pour entretenir leurs relations avec l’Etat. La commune de Moutier se prépare également à rejoindre la juridiction jurassienne et doit en ce sens modifier différents règlements.

En guise de conclusion le comité interpartis indique que « l’acceptation du Concordat, c’est faire en sorte que chacune des parties puisse avancer selon son calendrier, avec sérénité et enthousiasme, afin de dessiner les contours de son avenir. La ville de Moutier mérite d’avancer vers un avenir serein. Seule l’acceptation du Concordat par une majorité des citoyens des cantons de Berne et du Jura pourra le lui permettre. »

(cp-oo) 

Devant, de gauche à droite : Camille Ostorero (Le Rauraque), Patrick Muster (Osez Moutier), Julien Berthold (PCSI), Grégory Mosimann (RPJ). Derrière, de gauche à droite : Christophe Nicoulin (Le Centre), Jeanne Lusa (PSA), Léonard Paget (Jeunes progressistes de gauche). (photo ldd)