Alors qu’elle n’était plus représentée au Conseil communal de Valbirse, la Liste Libre fait son retour grâce à Cédric Berberat qui avait remporté le duel qui l’opposait à Julie Bouchat-Barth (Horizon Solidaire Valbirse) par 549 voix contre 491 lors de l’élection complémentaire du 22 octobre dernier. Dans le cadre d’une nouvelle répartition des dicastères, l’aménagement du territoire et la police des constructions lui ont été attribués, ce qui colle parfaitement avec ses affinités, Cédric Berberat occupant la fonction de chef de service pour le Jura bernois au sein de l’Office des ponts et chaussées à Loveresse. Le fait de pouvoir évoluer sur un terrain familier représente un avantage non négligeable et c’est donc en toute sérénité qu’il a siégé pour la première fois à l’Exécutif jeudi dernier. En plus d’une expérience de huit ans au législatif de Valbirse, il a également aiguisé ses armes au sein de la commission de gestion et de l’aménagement du territoire. « Vous savez, je connais d’autant mieux la maison communale que j’ai été appelé à intervenir dans de nombreux dossiers comme l’aménagement de la route de Champoz ou la traversée de Malleray, par exemple, dans le cadre de ma fonction cantonale », relève-t-il. « En tant que conseiller général, je me suis parfois montré assez critique en mettant le doigt sur ce qui ne va pas et j’ai trouvé qu’il était intéressant de passer de l’autre côté de la barrière pour être dans l’exécution. » Invité à se prononcer sur un point qu’il estime encore pouvoir être amélioré, Cédric Berberat n’est pas emprunté au moment de formuler sa réponse : « Même si de gros progrès ont déjà été réalisés depuis l’engagement du secrétaire communal adjoint Michael Bassin, ancien journaliste, j’ai le sentiment qu’il est encore possible de faire mieux en matière d’information. Je fonde ce constat sur des discussions avec des gens qui n’ont pas toujours l’air au courant de l’évolution de certains dossiers. »
Utiliser l’argent à bon escient
S’agissant du Conseil général, Cédric Berberat reste persuadé qu’il pourrait encore y avoir plus de débats et d’échanges : « J’ignore si ce phénomène est lié à une certaine timidité, à une peur de s’exprimer ou tout simplement au fait que les dossiers de l’Exécutif sont bien ficelés, mais je m’étonne effectivement que les élus du législatif ne posent pas plus de questions à la tribune », poursuit-il. Si Cédric Berberat était doté d’une baguette magique, il l’utiliserait pour exaucer deux vœux bien distincts en faveur de la commune de Valbirse, soit construire un bâtiment scolaire tout beau tout neuf et avoir des finances saines. Et oui. A Valbirse comme ailleurs, l’argent reste le nerf de la guerre : « Je ne suis pas favorable à couper dans les prestations, mais plutôt d’utiliser la manne financière à disposition à bon escient », signale-t-il. « Il est primordial d’avoir une vision sur le long terme pour garantir une bonne utilisation des finances et veiller ainsi à garder le village attractif. » Avec une sensibilité environnementale ? « Oui, bien sûr. On ne peut plus ignorer cette problématique. Cela dit, avant de mettre des panneaux solaires en grand nombre sur les bâtiments communaux, il est important d’analyser nos réels besoins en amont de chaque projet pour savoir si d’autres solutions ne seraient pas plus appropriées. »
Une pluie d’atouts !
A l’exception de Joëlle Braun Monnerat, la composition du Conseil communal de Valbirse est exclusivement masculine. Ce déséquilibre interpelle-t-il Cédric Berberat ? « Je suis conscient qu’il existe une sensibilité différente entre les genres, les femmes étant plus dans l’émotionnel et les hommes dans le rationnel. Quant à savoir si cela se traduit par un impact négatif ou positif, je ne peux pas vous répondre. Tout ce que je sais, c’est que le quota des genres n’est pas un élément à prendre en considération, l’essentiel résidant au niveau de la motivation des personnes qui s’engagent pour la commune. » Pour conclure, Cédric Berberat profite de rappeler que la population de Valbirse bénéficie d’une formidable qualité de vie, la commune pouvant s’appuyer sur de nombreux atouts. On pense bien sûr aux infrastructures (piscine couverte, tennis, terrain de foot, bikepark, terrain de pétanque, de vélo trial, de beach volley, cinéma), mais également à la diversité du commerce local, des restaurants ainsi que des associations sportives et culturelles. De quoi susciter les convoitises.
Olivier Odiet
Qui fait quoi ?
Jacques-Henri Jufer
Mairie, sécurité, protection de la population, écoles
Joëlle Braun Monnerat
Affaires sociales
Grégory Affolter
Finances, promotion économique
Cédric Berberat
Aménagement du territoire, police des constructions
Stève Blaesi
Eau potable, eaux usées, forêts, pâturages, culture, sports, jeunesse
Josian Furer
Bâtiments
Ismaël Mohny
Services techniques, transport et énergie
