Comme ce fut le cas pour le premier ouvrage « 100 témoins », les personnes qui ont été interviewées dans le cadre du livre « 90 témoins du Jura » fréquentent tous une église évangélique. Les questions principales de l’auteur Charles-André Geiser s’articulaient comme suit :
– Comment, quand, où et pourquoi vous êtes-vous convertis à Jésus-Christ ?
– Cette décision personnelle a changé et change quoi dans votre vie ?
On ne surprendra personne en précisant que la prière et la lecture de la Bible occupent une place prépondérante dans leur vie. « Je ne me suis jamais ennuyé en récoltant ces témoignages car chaque parcours de vie est différent », relève-t-il. « Les personnes ont vécu un contexte culturel, historique, religieux et géographique différent avec un dénominateur commun pour chacune : elles ont toutes reçu une réponse de Jésus-Christ en lui parlant. Pour certains, le processus a été lent et progressif alors que pour d’autres, il fut subit et instantané. La communication entre Dieu et les hommes est le plus développé de tous les systèmes. On peut l’utiliser, mais on ne peut toujours pas l’expliquer, contrairement à toutes les avancées technologiques en la matière », signale Charles-André Geiser. On précisera encore que tous les témoignages ont été recueillis en présentiel dans un laps de temps de 45 minutes.
Panel de métiers qui regroupe toutes les couches sociales
Contrairement au scénario qui s’est dessiné dans le cadre du premier ouvrage « 100 témoins », l’auteur n’a pas choisi les intervenants, ils se sont annoncés librement en remplissant un formulaire déposé à l’entrée des églises évangéliques du canton du Jura. Apprentis, étudiants, responsables d’entreprises, ingénieurs, artisans, avocat, policier, coiffeuse, secrétaires, agriculteurs, pasteurs, professeurs, femmes au foyer, pharmacienne, opératrice sur machines CNC, éducatrice de l’enfance, experte comptable, aide-soignante, infirmière, cantonnier, libraire, retraités, etc. : toutes les couches sociales sont représentées.
Lorsque Charles-André Geiser avait un doute sur un mot en réécoutant les témoignages sur son enregistreur, il rappelait systématiquement la personne pour éviter toute confusion. En revanche, il n’a pas été possible de vérifier l’exactitude de chaque date et événement, les heures de recherches générées par un tel travail ne pouvant être réalisées ni par l’auteur ni par les témoins.
Selon Charles-André Geiser, le degré émotionnel des témoignages variait en fonction des histoires de vie de chacun. Dans certains cas, la normalité d’une existence émergeait alors que dans d’autres, la douleur du passé était si forte que le témoin se mettait à pleurer en se remémorant certains épisodes de son enfance. On lui a aussi parfois demandé d’arrêter son enregistreur à l’énoncé d’un récit trop confidentiel pour être glissé dans sa publication. Pour conclure, Charles-André Geiser tient à préciser que le fait d’être en paix avec Dieu n’a pas solutionné tous les problèmes des témoins interrogés, mais cela leur permet d’avoir retrouvé la confiance et la sérénité malgré tous les tourments qui se sont greffés sur leur parcours de vie.
Olivier Odiet
« 90 témoins du Jura », ouvrage de Charles-André Geiser vendu au prix de Fr. 15.- (format 13 x 20 cm, 208 pages) dans les librairies ou sur le site www.editions-oladios.ch