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Un nouveau joyau pour les randonneurs

Edition N°40 – 30 octobre 2024

Sous le panneau de signalisation qui balise le départ du sentier du Rameul : Ami Gyger, Irène Liechti, Marc-André Sprunger, Jürg Aebischer et Sam Gyger (de gauche à droite). (photo bd)

Un sentier de plus fait du Petit-Val un haut-lieu de la randonnée pédestre. Il part du village de Souboz et monte hardiment sur le Moron en passant par le pâturage de Rameul, celui-là même qui a donné son nom au sentier désormais rénové. Histoire de rendre à César ce qui lui revient, le pâturage de Rameul se trouve sur la commune de Valbirse mais c’est bel et bien depuis celle du Petit-Val qu’on démarre la montée par une gorge splendide et pourtant trop méconnue. Dans son exposé détaillé, Marc-André Sprunger, responsable de l’arrondissement Berne Nord de Berne Rando, a rappelé l’étonnant passé de ce sentier visible sur les très anciennes cartes topographiques au 1 :25 000, qui disparaît dès l’édition de 1908 pour réapparaître dès 1954. Il perd une partie de son tracé en 1987 et disparaît définitivement en 2005.

Mémoires de frangins

En tant qu’anciens de Souboz, les frères Ami et Sam Gyger ont leurs idées sur les rôles successifs de ce sentier qui a permis durant des années aux enfants d’une ferme perdue de se rendre à l’école du village. C’était l’époque où les enfants vivaient au plus près de la nature et ne s’en plaignaient pas. « Une partie du vieux sentier comporte des empierrements très bien faits et qui montrent l’importance qu’avait eu ce chemin par le passé », estime Ami Gyger. Quant à son frère, il n’exclut pas qu’il ait pu servir de charrière ou de dévaloir de billes de bois, « mais je n’ai pas de souvenirs qui vont clairement dans ce sens », ajoute-t-il. Reste que désormais le sentier du Rameul existe à nouveau et que son rôle est devenu clairement lié aux loisirs. 

Nombreux bénévoles

Berne Rando n’a pas pour mission d’entretenir les parcours piétonniers mais seulement de les baliser. Dans le cas du sentier du Rameul, il y avait pourtant beaucoup de travail à accomplir afin de rendre l’itinéraire praticable. Ce qui fut fait grâce à des volontaires très motivés. En outre, durant les trois journées de juin consacrées à ces tâches, des volontaires ont été fournis par les entreprises Swisscom et La Mobilière, une façon originale de renforcer les liens entre employés à l’occasion d’occupations de bénévolat. Avec des privés venus de leur propre initiative, ce ne sont pas moins de trente-neuf bénévoles qui ont pellé et pioché pour la bonne cause. C’est désormais fait et Marc-André Sprunger a pu se fendre d’une pensée philosophique qui venait de lui venir à l’esprit : « Si tu viens dans le Petit-Val, cela signifie peut-être que tu es en cavale, mais surtout que tu as eu une idée géniale ! » Allons savoir, peut-être que cette citation restera célèbre même pour les générations futures !

Le sentier rénové mesure environ 4 kilomètres pour un dénivelé de 330 mètres, un joli raidillon tout de même. A noter que le point de départ du sentier se trouve déjà à une certaine hauteur sur le flanc de Moron. Il y a certes là l’occasion de garer sa voiture, mais l’idéal pour les marcheurs est de partir directement du village, un parking est également disponible peu après les dernières maisons à l’Est de la localité. Les autorités de Petit-Val savent recevoir leurs hôtes avec attention, c’est pourquoi la manifestation à l’attention des journalistes s’est terminée au Choc, un petit cabanon où les habitants et leurs amis peuvent se réunir les dimanches et y refaire le monde. Mais qui donc a dit qu’il n’y a plus de restaurant à Souboz ?

Blaise Droz 

Sous le panneau de signalisation qui balise le départ du sentier du Rameul : Ami Gyger, Irène Liechti, Marc-André Sprunger, Jürg Aebischer et Sam Gyger (de gauche à droite). (photo bd)