Portraits

Un sommelier plein de ressources

Edition N°38 - 14 octobre 2020

Kevin Perez traverse les différentes étapes de son apprentissage en suivant sa bonne étoile… (photo Roland J. Keller)

Kevin Perez, d’Undervelier, entame sa deuxième année d’apprentissage de sommelier à l’Hôtel-Restaurant de l’Etoile à Perrefitte. Avenant, très serviable et à l’aise avec la clientèle, il rêve d’ouvrir plus tard son propre restaurant, mais pas seulement. Portrait d’un jeune homme aux multiples ressources.

Il pensait devenir physiothérapeute, apprend désormais le métier de spécialiste en restauration, mais veut peut-être devenir policier. L’avenir professionnel n’est pas encore figé pour Kevin Perez qui préfère évoluer pas à pas. Le jeune homme de nationalité espagnole (La Galice) entame en ce moment un apprentissage de sommelier à l’Hôtel-Restaurant de l’Étoile à Perrefitte. Pourtant, en tant que soignant, vous auriez autant l’occasion d’avoir du contact avec la clientèle. « Finalement, ce n’est pas tellement ce que je recherche. Je préfère les relations humaines qui me permettent de dialoguer davantage et où je peux évoluer dans le conseil et la convivialité », souligne-t-il. A 21 ans, Kevin se sent effectivement mieux dans le service : « J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir réaliser mon apprentissage dans cet établissement, car je me suis d’emblée senti à l’aise. » Les tenanciers de l’établissement, Fabien et Véronique Mérillat-Michelet, peuvent compter sur lui pour servir leur fidèle clientèle. « Dans le domaine des vins, j’apprends les différents cépages et leur provenance de même que celle de la bière », relève le jeune homme.

Trois ans d’apprentissage

Faire plaisir aux clients et rechercher leur satisfaction, voilà son crédo. «Nous proposons un large choix de menus variés, du jour notamment. On choie nos clients comme s’ils étaient nos hôtes ». Cela vous permet-il de mettre la main à la pâte ou aux fourneaux ? « En tant que sommelier, je vends les menus, mais je ne les prépare pas. C’est la cuisine qui s’en occupe. » La première année de son apprentissage, Kevin Perez s’est accoutumé au restaurant et la deuxième se focalise davantage sur la débrouillardise. « Actuellement, j’ai juste besoin d’un soutien en arrière-plan. Ce que j’apprends à l’école, au ceff, m’aide à mieux travailler. » Vous devez de temps en temps balayer ? « Oh, ce n’est pas mon job, mais lorsqu’il le faut je le fais volontiers. » Kevin Perez aime surtout servir les vins et les accompagner avec les mets : « Oui, il y a différentes façons de s’y prendre. On a quand même une grande carte. En cette période de chasse, cet automne, c’est le vin rouge qui a la cote. »

Entre paella et tortilla

La troisième année représente la période de confirmation. C’est la préparation aux examens. Les élèves doivent aussi apprendre tout ce qui a trait aux produits de nettoyages ou désinfectants. Au niveau des mets, il s’agit de connaître, outre les différents types et accompagnements de plats, les méthodes de cuisson qui vont avec. Dans le futur, cela ne vous donne-t-il pas envie d’ouvrir votre propre restaurant ? « J’y ai pensé. D’ailleurs, j’ai un petit rêve : tenir un bistrot avec des spécialités espagnoles de ma région natale. » Comme la paella ou les omelettes de pommes de terre ? « Oui, la tortilla ! ». Alors, on réserve déjà !

Roland J. Keller

Kevin Perez traverse les différentes étapes de son apprentissage en suivant sa bonne étoile… (photo Roland J. Keller)