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Une pétition circule dans le Cornet

Edition N°10- 16 mars 2022

Le projet de créer une école secondaire dans le Cornet provoque des remous. Des mamans  d’élèves ont lancé une pétition dans les villages de Crémines, Grandval, Corcelles, Belprahon et Eschert pour le maintien des élèves du secondaire I à l’école secondaire de Moutier malgré le transfert de la cité prévôtoise dans le canton du Jura. Elles expliquent leur motivation par un courrier envoyé à notre rédaction. 

« Alors qu’ailleurs, les communes se regroupent pour faciliter l’organisation des horaires et des classes secondaires, dans le Grand Val, on songe à faire le contraire. En effet, les autorités réfléchissent à créer une micro-école secondaire dans le Cornet alors que des accords intercantonaux avec le canton du Jura seraient possibles dans une structure déjà existante à Moutier. Est-ce que nos autorités seraient trop aveuglées par les querelles politiques au point d’en oublier l’essentiel : le bien-être des enfants ? Si l’option d’une école secondaire dans le Cornet est retenue, certaines questions méritent réflexion, comme par exemple l’organisation des classes. Comment constituer des classes avec environ quatre-vingts élèves pour les trois degrés (9H, 10H, 11H) ? Est-ce qu’une classe prégymnasiale à degrés multiples sera créée ou une classe de 11H toutes sections confondues ?

Par ailleurs, pour une école secondaire de petite taille (moins de six classes), l’organisation des horaires se complexifie, notamment pour les horaires blocs de l’enseignement des cours de mathématiques, français et allemand par niveau. Toutes ces contraintes peuvent amener des difficultés supplémentaires à engager du personnel enseignant qualifié. Dès lors, comment pourra-t-on s’assurer que les élèves auront atteint le niveau nécessaire pour être admis au secondaire II ? De plus, le projet d’école secondaire dans le Grand Val imposerait aux enfants de rester avec les mêmes camarades durant leurs onze années de scolarité ! Aucune possibilité de refondre les classes, de changer d’équipes si des difficultés relationnelles sont rencontrées, ni de se faire de nouvelles amitiés. Ces aspects sociaux péjoreraient le développement psychosocial des enfants. Pour toutes ces raisons, nous souhaitons vivement que le bon sens, le bien-être de nos enfants et la qualité pédagogique soient les éléments essentiels des prochaines discussions autour de ce sujet. »

Laetitia Blanchard,
Chloé Jacquemai,
Céline Minder,
Coralie Minder Hofer,
Sophie Walpe