C’est dans le cadre du Championnat des Trois Nations (qui regroupe la Suisse, la France et l’Allemagne) que Billy concourra les 15 et 16 juillet près de Porrentruy. Cette course constitue la quatrième manche du concours, dont il a remporté les deux dernières. Lors de la première étape, il a remporté une honorable troisième place. Après l’étape de Bure, où ses proches viendront l’encourager, le jeune sportif aura encore quatre autres courses devant lui pour terminer le championnat. L’année dernière, il s’est qualifié en tant que vice-champion dans la catégorie suisse et entre les trois nations. Bien que ce résultat soit déjà impressionnant pour une première participation, Billy vise la première place pour cette année, ce qui devrait être à sa portée au vu de ses résultats. Il se souvient de sa première victoire et de la satisfaction que cela lui a procuré, alors qu’il concourait contre des pilotes européens : « C’est vraiment quelque chose qui me plaît que d’arriver, avec mes petits moyens, à devancer ces gens-là. » En effet, il n’existe pour ainsi dire pas de voitures d’autocross toutes faites. Il faut bricoler les prototypes, y ajouter des éléments, les modifier… Sans compter les réparations de routine. Autant de manœuvres que son métier de mécanicien sur machines de chantier lui facilite grandement.
Un hobby à contraintes
Dès l’hiver prochain, le vice-champion aimerait entreprendre de changer de bolide afin de se préparer pour l’étape suivante sur son parcours : le Championnat d’Europe. Cependant, il estime qu’il ne pourra participer qu’à quelques courses sur la dizaine disponible. Les frais de déplacement, couplés à l’entretien du buggy (il lui faut remplacer les pneus presque après chaque course !) et les normes de sécurité qui évoluent et auxquelles il faut toujours s’adapter y sont pour beaucoup. Et même s’il arrive pour l’instant à se débrouiller pour prendre congé lors de ses courses, celles qui se déroulent en Lettonie par exemple lui compliqueraient sans doute considérablement la tâche. Mais le jeune pilote ne semble pas en faire grand cas, puisqu’il s’épanouit dans sa pratique. Bien qu’il admette que « c’était dur à accepter au début », sa blessure qui l’a forcé à troquer les sièges de motos contre ceux des voitures ne lui fait ressentir aucun regret aujourd’hui. Car si la pratique est moins sportive, on retrouve certaines similitudes entre les deux disciplines. Ce qui peut expliquer ses brillants résultats.
De plus, Billy peut bénéficier de l’appui de son père Charly, ancien champion d’autocross, et du soutien de ses proches. Patience et persévérance, voilà les mots d’ordre selon Billy Erb pour se lancer dans l’autocross. Il consacre effectivement beaucoup de temps à préparer sa machine pour que tout soit prêt le jour de la course, car les manches qui s’enchaînent laissent peu de temps à l’entretien. Malgré ce stress, le Tavannois essaye de profiter au maximum des escapades que lui permettent les compétitions, car il tient à ce que l’autocross reste avant tout pour lui une passion.
Tamara Makarov