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Vantardise trompeuse

Edition N°7 – 24 février 2021

De plus en plus d’organisations utilisent l’abeille comme moyen de communication. On peut encore le constater ces derniers jours par l’intermédiaire d’un article publicitaire des chambres d’agricultures romandes publié dans différents journaux, ventant de manière simpliste une cohabitation harmonieuse entre abeilles et agriculture : cela s’appelle de l’écoblanchiment ou du greenwashing.

« Les personnes les mieux placées pour parler des abeilles et juger de la dynamique de leurs colonies sont les bergers des abeilles, nous les apiculteurs qui travaillons sur le terrain depuis des décennies afin de préserver nos cheptels d’abeilles mellifères. Le déclin des abeilles sauvages et mellifères est réel et est lié à plusieurs facteurs : utilisation de pesticides de synthèse, déclin de la biodiversité, perte de sites de nidification, d’habitats, manque de nourriture, virus, maladies, parasites. 

En fait, si la quantité de miel produit en Suisse ne chute pas, c’est bien parce que les apiculteurs s’acharnent à maintenir leur colonies vivantes, années après années dans des conditions parfois difficiles. On est loin de la symbiose entre agriculteurs, abeilles et apiculteurs évoqué dans l’article des chambres d’agriculture romandes.

Système de société où tout est basé sur le profit

La majorité de ces facteurs de déclin sont causés par l’homme qui ne cesse de jouer à l’apprenti sorcier au lieu d’être à l’écoute de la nature. Dans notre système de société où tout est basé sur le profit économique, il serait temps de prendre au sérieux les dégâts occasionnés par notre exploitation intensive de la nature ainsi que les coûts réels de la destruction de notre environnement. Et pour y arriver, la première étape est de ne pas laisser dire n’importe quoi au sujet de nos abeilles. » 

Le communiqué ci-dessus émane d’un groupe d’apicultrices et d’apiculteurs qui souhaite donner à la population sa vision de la situation générale de l’apiculture.

(cp)