Les élèves francophones devraient bénéficier d’un renforcement de l’enseignement de l’informatique et de leçons d’approfondissements supplémentaires dès la rentrée d’août 2019. La Direction de l’instruction publique a mis en consultation une série de modifications au plan d’études romand et à la grille horaire dans le canton de Berne. Les milieux intéressés ont jusqu’à fin mars pour se prononcer.
Le plan d’études romand (PER) est en place à tous les degrés de la scolarité obligatoire depuis 2013. Adapté au contexte de la partie francophone du canton de Berne avec une grille horaire, des accents et des dispositifs propres, il a permis de rassembler des expériences positives. La mise en œuvre du plan d’études alémanique, l’an dernier, a néanmoins révélé la nécessité de procéder à des adaptations en faveur des élèves francophones. De nombreuses discussions avec les directions d’école, le corps enseignant, les milieux politiques et économiques ont permis de dégager un consensus sur les mesures à prendre. La Direction de l’instruction publique entend désormais concrétiser le dispositif dans les textes règlementaires, qu’elle met en consultation.
Plus de médias et d’informatique
Il est prévu de renforcer le domaine médias et informatique (MITIC) avec l’ajout de leçons à la grille horaire pour répondre à la place prise par l’informatique dans le monde actuel. Au-delà de l’éducation aux médias et de l’utilisation des technologies, il importe de développer des compétences générales dans le domaine de l’informatique. Les élèves francophones disposeront aussi de leçons d’approfondissements et prolongements individuels (API) supplémentaires. Le but est de soutenir les élèves de manière individuelle dans les domaines pertinents pour eux, en vue de préparer la poursuite des études ou de favoriser la transition vers le monde professionnel.
Rapports d’évaluation
En contrepartie des leçons supplémentaires, le volume maximal des devoirs à domicile diminuera. Si les devoirs permettent aux enfants les mieux encadrés de progresser, ils contribuent à creuser les écarts avec celles et ceux qui ne bénéficient pas de la même chance. La réduction des devoirs et le renforcement de l’encadrement en classe, notamment dans le cadre des API, tendent à réduire les inégalités.
La Direction de l’instruction publique prévoit aussi de réduire le nombre de rapports d’évaluation. Ainsi, le rythme des contrôles et des évaluations notées pourra se calquer plus fortement sur les processus d’apprentissage, sans la pression de devoir fixer des notes à un moment fixé par le calendrier. Par contre, les entretiens avec les parents gagneront en importance. Cet échange se basera sur un document simple, mais unifié, qui permettra de rendre compte de la situation des élèves, de leur progression, et de collecter les points convenus avec les parents.
L’annualisation de l’évaluation sera introduite de manière graduelle. Elle débutera au cycle 3 avec l’année scolaire 2020/21. La perméabilité du système sera maintenue, avec la possibilité de monter de niveau en milieu d’année, sur la base d’une décision individuelle.
(cbe)