Qui ne se souvient pas de ce dernier 23 juin où les inondations avaient tout emporté ou presque ? Le Tennis-Club Moutier avait été particulièrement touché par les torrents de boue, rendant les installations inutilisables, et ce encore actuellement. L’assemblée générale du club a eu lieu dernièrement pour faire le point financier et décider du renouvellement complet de ses installations. Selon les prévisions, on devrait pouvoir rejouer dès le mois de mai prochain.
Lors de cette tempête du 23 juin, des trombes sont tombées sur la région, provocant, au pied du Graitery et ailleurs, des torrents de boue, de gravier et de pierres. Ces pluies diluviennes ont décidé de prendre le chemin des courts de tennis, les recouvrant de 50 cm d’eau, d’envahir la piscine et de descendre la rue du Viaduc. Juste avant, des joueurs tapaient encore la balle et ont assisté au saccage de leurs installations. Il fallait donc pallier ce problème et tout remettre en état. Après avoir étudié diverses propositions, c’est l’assemblée générale du club qui a accepté à l’unanimité de remplacer les surfaces en terre battue par une nouvelle surface synthétique de dernière génération.
Le Tennis-Club Moutier est le seul de la région à avoir encore des surfaces en terre battue, composées de plusieurs couches, qui datent de 1961, avec ses trois courts extérieurs. Nous employons aujourd’hui le terme « terrain » comme celui de « court » pour désigner l’aire de jeu. Le mot court, plus ancien, est exclusivement associable au tennis. Deux ans plus tard on construisait le club-house, à savoir les vestiaires, les sanitaires et la buvette. Par la suite, en 1993, la société a encore ajouté deux courts derrière ceux existants. Le terrain de ces installations est propriété de la commune qui accorde un droit de jouissance gratuit à la société, et qui doit être renouvelé prochainement.
Le renouvellement des aires de jeu se fera donc avec une surface synthétique, appelée Redplus, proposée par l’entreprise Realsports, un gazon synthétique, rempli de sable de quartz et de brique pilée. Avantages : on peut y jouer toute l’année, alors que la saison normale ne durait que de mai à octobre, des coûts d’entretien moindres, une évacuation des pluies plus rapide. Il a les mêmes qualités que la terre battue, mais est meilleur au niveau des faux rebonds, améliore la vitesse de jeu, les glissements et protège mieux les genoux.
Les coûts
Les décisions des experts de l’AIB (assurance immobilière bernoise) étaient attendues. C’est donc une indemnité de 200’000 francs qui a été accordée au club pour les dommages reconnus comme dégât total, causés par les intempéries, sur les trois terrains principaux, les deux de derrière étant déjà inutilisables.
Le devis total pour la rénovation complète des installations, comprenant la surface des cinq courts revient à 370’000 francs, et la rénovation de la buvette à 40’000 francs. « La société sera ainsi équipée de manière fonctionnelle et moderne et on pourra envisager de revivifier le mouvement junior ou recruter des jeunes pour assurer la relève du club », précise Pierre-Alain Eschmann, son vice-président. Il reste donc 170’000 francs à trouver. Des demandes d’aides ont été faites au CJB, qui n’a pas encore statué sur la demande, et à FRIJUNE (l’association faitière Fribourg, Neuchâtel Jura). Le TCM pourrait aussi demander un prêt sans intérêt à la commune et lancer une prospection auprès des entreprises et de la population, sous la forme de vente de parties de courts. Les travaux sont prévus dès avril 2022 et devraient durer jusqu’à début mai. Les joueurs pourront ainsi retaper la balle sur des surfaces rénovées, très attendues, et donner ainsi une attractivité aux installations sportives de la ville.
Claude Gigandet