Actualités

Vide-greniers à la ferme Joray

Edition N°10- 16 mars 2022

La ferme Joray, datant de 1884, ayant appartenu à une famille bourgeoise du lieu mais propriété maintenant des citoyens, attend de voir ce que l’avenir lui réservera. (photo cg)

La ferme Joray a été construite en 1844 et montre de nombreux signes de fatigue malgré la réfection totale du toit réalisée en 2007, grâce à la protection du patrimoine qui l’a désignée digne de conservation et a ainsi déboursé plus de 400’000 francs. Mais le toit, c’est vraiment tout ce qui tient encore debout. L’intérieur a été vidé et la vénérable bâtisse est maintenant propriété des citoyens à la suite de son rachat par la commune.

Abandonnée depuis plusieurs années, l’idée était de faire de cette ferme, qui a toujours appartenu à la famille Joray, trois ou quatre appartements afin de les proposer à la location pour dynamiser le village. Mais l’investissement était trop lourd pour ce petit village de 300 habitants. Un avant-projet devisé à plus d’un million deux cent mille francs avait été esquissé par un bureau d’architecture local. Trop cher, car il fallait aussi penser à construire le réservoir, ce qui approchait aussi le million de francs. Donc rien de concret pour le moment. L’idéal pourrait être lié à l’arrivée d’un investisseur potentiel, car il existe des volumes intéressants aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur pour mettre en valeur ce site exceptionnel et insolite.

Population intéressée

Que faire de cet encombrant mais précieux bâtiment construit au milieu du 19e siècle ? La commune n’ayant pas les moyens de ses ambitions, certains citoyens commencèrent à échafauder des propositions tous azimuts. Un apprenti a même effectué un travail de fin de stage après s’être fait conseiller par un architecte du lieu et a présenté un projet pas mal ficelé. Restait cependant toujours le même problème, celui du dieu pognon. Et en attendant de connaître le sort définitif réservé à cette majestueuse bâtisse, les nouvelles autorités ont décidé de mettre ces lieux à disposition de la population. Une séance spéciale a été organisée rien que pour connaître les éventuelles propositions de la population. Gros succès ! Plus de soixante personnes avaient répondu présent, bien plus que lors des assemblées municipales ordinaires ! Un petit collectif de réflexion a été créé. C’est ainsi que de nombreux intéressés ont pu découvrir, aux alentours de Noël, l’intérieur et les volumes incroyables de la ferme au travers d’une petite agape où diverses activités ont été amorcées : un café rencontres et échanges, du troc, un mur d’escalade, la vente de produits du terroir, animations diverses et en tous genres, etc. Quelques idées foisonnent déjà, en vrac. Précisons encore que le village n’a plus de restaurant ni de commerce. L’animation locale n’y est pas pour autant dépourvue d’activités. C’est au terrain du Tiat, au complexe du club sportif Belprahon, que l’animation prend régulièrement forme dans des locaux bien conçus et bien adaptés où peuvent se dérouler fêtes, repas, sports et vie associative. La ferme Joray pourrait donc bien y être complémentaire.

Un vide-greniers

Dans le but d’animer la vie villageoise et de profiter du cadre de cette ancienne ferme ou de récolter encore des avis, une équipe motivée a décidé d’y organiser un vide-greniers. Une façon de consommer autrement, en évitant la surconsommation et le gaspillage des ressources, tout en créant un lien social, un partage de connaissances et d’expériences. Donc à vos caves, greniers, dépôts, garages ou autres pour vendre ou vous débarrasser d’objets divers, dont vous n’avez plus besoin, si possible en bon état, et faire plaisir à certains chineurs qui raffolent de ça.

Claude Gigandet

Rendez-vous le 26 mars, de 10 h à 16 h, à la ferme Joray. Une table sera mise à disposition et une modeste participation de Fr. 15.- sera demandée. Inscriptions par SMS au
079 963 95 42, jusqu’au 22 mars. Petite restauration et boissons sur place. Ouvert à tous.

La ferme Joray, datant de 1884, ayant appartenu à une famille bourgeoise du lieu mais propriété maintenant des citoyens, attend de voir ce que l’avenir lui réservera. (photo cg)