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VTM : une famille en or !

Edition N°28- 11 août 2021

Le Vélo Trial Moron (VTM) met sur pied ce dimanche 15 août, la 2e manche de la Swiss Cup de vélo trial. Une première pour Bévilard qui ouvre son terrain, au-dessus de la piscine couverte de l’Orval, à près d’une centaine de trialistes attendus. De surcroît, deux entraîneurs helvétiques seront de la partie pour dénicher les perles rares à qualifier pour les prochaines joutes mondiales. C’est dire tout l’intérêt de cette compétition.

Le Vélo Trial Moron se met au diapason d’une manche de coupe de Suisse, la Swiss Cup Trial. « Celle-ci est très importante pour les pilotes, surtout pour les élites et les juniors, car on n’a pas encore de qualifications connues pour les championnats du monde (ndlr : du 1er au 5 septembre en Espagne). Dès lors, deux entraîneurs helvétiques seront là pour dénicher les perles rares à qualifier pour ces joutes mondiales », souligne Cristina Gonzalez, présidente du club.

Sous les drapeaux

Parmi ces cracks en vue, figurent évidemment les trois garçons de la famille Gonzalez, dont l’aîné Vito, 20 ans. Médaillé d’argent par équipe des Championnats du monde de vélo trial de Chengdu en Chine (catégorie 26) en 2019, juste avant la crise sanitaire, le jeune homme a profité de la pause pandémique pour passer quatre mois sous les drapeaux dans une unité de conduite pour véhicules blindés. « On était de ceux qui plaçaient les pions sur les cartes », plaisante le tout jeune diplômé dessinateur industriel qui rêve d’obtenir un Bachelor en sport de l’école de Macolin afin de devenir entraîneur national.

Entraîneur avant l’heure

Classé deux fois au pied du podium dans deux manches de Swiss Cup 2020, Vito a repris l’entraînement en participant à deux courses espagnoles. Mais, entre-temps, lors d’une autre course, il s’est cassé le pied et… la mâchoire. « Dorénavant, cela va nettement mieux, mais je ne suis pas encore rétabli à 100 %. Je n’ai pas retrouvé toutes mes capacités », relativise l’aîné de la famille. Il a aussi profité de cette semi-pause sportive pour parfaire sa formation en tant qu’entraîneur J+S pour les plus jeunes du club.

Loris, le calculateur

Médaillé d’or de la Swiss Cup junior et régulier sur les podiums, Loris, 17 ans, déborde autant d’ambition. « Dernièrement, je me suis classé lors de deux manches de la Swiss Cup, puis j’ai participé à deux courses, une en Espagne et une en France, comptant pour le Ranking Mondial », précise-t-il. L’ado a également eu l’occasion d’évoluer en élite. Son apprentissage d’automaticien (Ceff & Précitrame) va le régler comme une machine à concourir. En forme pour évoluer à la Swiss Cup à la maison ? « J’espère ! » (rires).

Toni, le téméraire

Plus réservé, mais aussi téméraire, Toni, 14 ans, gravit les échelons ; vainqueur le 6 juin dernier à Bâle (catégorie Minimes). Influencé par la baraka familiale ? « Non, c’est moi qui veux exercer ce sport, et non pas parce qu’il y a forcément mes deux frères qui le pratiquent », tient à souligner le cadet des Gonzalez. Pourquoi du trial à vélo et pas à moto ? « A vélo, c’est davantage le mental du pilote qui guide. À moto aussi, mais il devra tenir plus compte de la motorisation. Un handicap supplémentaire », argumente Vito.

L’élite, Johan Buchwalder en tête

Bévilard accueille donc dimanche la 2e manche de cette coupe de Suisse qui en compte sept. 

Parmi les élites en lice, on attend de voir évoluer Johan Buchwalder de Vicques et Tom Blaser de Berne (1er et 2e lors de la 1re manche à Bâle) ainsi que Lucien Leiser, vice-champion du monde élite. Et Loris Gonzalez, évidemment.

Roland J. Keller

www.velotrialmoron.ch

 

Infrastructure optimale

Pourquoi avoir choisi Bévilard pour organiser une manche de coupe ? « Chaque année, notre club en organise une, comme auparavant à Tramelan. L’idée de construire un terrain à Bévilard était prévue auparavant, mais la pandémie et les travaux de réfection nous ont retardés, d’où une compétition cette année », relève Cristina Gonzalez.

Dès lors, tout est paré pour recevoir le gratin national du vélo-trial. « Cailloux, blocs en béton, troncs, banderoles, flèches et traverses les plus variées ont été aménagés pour créer une douzaine de zones prévues aux jeunes et aux cracks de toutes les catégories », explique Eduardo Gonzalez, le papa des trois mousquetaires familiaux du trial. Les compétitions, qui comptent huit catégories, démarrent dès 9 h. Il y aura une petite restauration, mais pas de pause de midi. Les résultats seront connus dès 14 h pour les catégories du matin et 17 h pour les autres catégories. (rke)