Los Angeles dans sa ligne de mire
Un rayon de soleil a fait briller La Couronne à Sonceboz, mardi 21 octobre, lors d’un moment de partage et d’échange placé sous le signe de la convivialité. Par son sourire radieux, sa présence lumineuse, sa simplicité, sa joie de vivre et sa parfaite maîtrise de l’art oratoire, Joceline Wind n’a laissé personne de marbre au sein d’une assistance qui a littéralement bu ses paroles parallèlement au verre de l’amitié servi pour l’occasion. Le paradoxe de cette opération séduction, c’est de mettre en avant une athlète discrète dont l’objectif est davantage de s’illustrer sur le tartan que dans les coulisses. Cela dit, l’idée de réunir ses sponsors, les médias régionaux et des invités de marque dans la décontraction pour évoquer ses prochains défis dans le magnifique écrin de La Couronne à Sonceboz, peut sans autres être qualifiée de judicieuse. Merci qui ? Gérard, pardi ! Sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, dans la région Grand Chasseral, on peine encore à « vendre » l’image des personnalités qui contribuent à son rayonnement. C’est en multipliant ce genre d’initiative qu’on finira par leur offrir la visibilité dont ils peuvent légitimement aspirer. A bon entendeur…
Un changement de statut qui engendre une certaine pression
C’est bien connu : le fait de jongler entre les études et le sport de haut niveau n’offre pas à l’athlète la dose de sérénité nécessaire pour atteindre la plénitude de ses moyens. Après avoir terminé avec succès sa formation en sciences biomédicales en lien avec le sport à l’Université de Fribourg, l’athlète de demi-fond défendant les couleurs du club Bienne Athletics a décidé de passer professionnelle pour ne pas nourrir de regrets sur le chemin qui la sépare de son principal objectif : les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. « Lorsqu’on joue sur les tableaux « études et sport », il est facile de se fabriquer des excuses quand les résultats ne suivent pas en évoquant la fatigue ou d’autres facteurs, mais en tant que professionnel, s’appuyer sur une telle béquille n’est plus possible ce qui engendre naturellement une certaine pression », confie Joceline Wind qui a martelé qu’elle ne pouvait pas porter toute seule son rêve olympique de 2028 à Los Angeles, sous forme de clin d’œil à toutes les personnes qui apportent leur pierre à l’édifice dans son fabuleux projet. Qui dit Los Angeles dans la région Grand Chasseral pense immédiatement à un ancien sportif ayant participé à cette folle aventure en 1984, le Tramelot Daniel Tschan. D’où sa présence à la sympathique réunion de La Couronne à Sonceboz : « A un tel niveau de compétition, il ne faut pas oublier l’importance capitale de la récupération et de l’entraîneur qui doit encore mieux connaître l’athlète qu’il ne se connaît lui-même », a-t-il expliqué en faisant ressentir à l’assistance que la flamme de la compétition brûlait toujours en lui via l’enthousiasme criard qui caractérisa sa brillante intervention. Pour Joceline Wind, son nouveau statut coïncide avec un autre changement d’ère qui se situe au niveau du coaching, Christiane Berset Nuoffer, qui pilote le groupe demi-fond/fond au Club Athlétique de Belfaux, prenant actuellement la championne de Sonceboz-Sombeval sous son aile. Nul doute qu’elle sauront ensemble créer une alchimie aux effets ravageurs… Particulièrement à l’aise dans son costume de modérateur, le président de la Fondation Grand Chasseral et directeur de la Chambre d’économie publique Grand Chasseral, Patrick Linder, s’est fendu de la plus belle des conclusions : « Que le vent du Grand Chasseral souffle désormais jusqu’à Los Angeles. » Une chose est sûre : cette folle aventure comporte au moins un point commun avec Joceline Wind : celui de dépasser largement la norme… Olivier Odiet





