C’est la date du mardi 2 mars 2021 qui a été arrêtée par le Conseil municipal de Moutier pour présenter son message officiel en prévision de la votation du 28 mars sur l’appartenance cantonale de la ville. Il reste évidemment figé sur sa position adoptée en 2017 et réitère son vœu de voir Moutier rejoindre le canton du Jura. Ses arguments ? La proximité, le pouvoir de décision et le développement. En sa qualité de maire, Marcel Winistoerfer a profité de cette rencontre avec les médias pour saluer la campagne respectueuse livrée par les mouvements militants malgré l’enjeu très émotionnel du scrutin et le contexte tendu de la crise sanitaire.
Choisie pour l’organisation de ce point presse, l’aula de Chantemerle offre non seulement toutes les garanties de sécurité sanitaire nécessaires mais également l’espace requis pour permettre aux journalistes de recueillir images et interviews dans des conditions optimales. La majorité du Conseil municipal était représentée par Marcel Winistoerfer, maire et Valentin Zuber, président de la Délégation aux affaires jurassiennes et la minorité par Jean-Jacques Clémençon, responsable de la sécurité.
On prend le même…
« Le Conseil municipal a exprimé son souhait que la Question jurassienne à Moutier puisse être réglée par un vote régulier, clair et irréprochable. Aux yeux de l’Exécutif prévôtois, il est particulièrement important que la dernière étape du processus institutionnel se déroule sans encombre. Les mouvements militants sont félicités pour leur campagne respectueuse dans un contexte tendu lié à la crise sanitaire et à l’enjeu très émotionnel du scrutin. Le Conseil municipal a rappelé que Moutier sert d’exemple illustrant la capacité de la Suisse à régler démocratiquement et pacifiquement une problématique institutionnelle longue de plusieurs décennies », a précisé Marcel Winistoerfer. De son côté, Valentin Zuber a rappelé que « le scrutin du 28 mars 2021 est une répétition de la votation annulée du 18 juin 2017, lors de laquelle la population a choisi par 51,7 % de rejoindre le canton du Jura. Pour cette raison, le message officiel transmis aux électrices et aux électeurs n’a pas été modifié. Un avenant commun (Moutier, Berne, Jura) a été rédigé, faisant état des principaux changements survenus depuis 2017. Le Conseil-exécutif du canton de Berne et le Gouvernement de la République et canton du Jura assurent leur propre communication, par voie de presse et sur leur site internet, concernant le message respectif adressé aux Prévôtoises et aux Prévôtois », a-t-il expliqué.
L’hôpital, encore et toujours au cœur des discussions
S’agissant de l’Hôpital de Moutier, « le Conseil municipal souligne l’importance de sa pérennisation, indépendamment de l’appartenance cantonale de la ville. L’Exécutif prévôtois se réjouit tout particulièrement de voir les deux cantons collaborer en matière de politique hospitalière et trouver une solution pérenne commune au site de Moutier, quel que soit le résultat du scrutin du 28 mars 2021 », a déclaré Marcel Winistoerfer qui appelle, au nom du Conseil municipal, les Prévôtoises et les Prévôtois, les partis politiques et les mouvements militants à continuer à faire preuve de respect et de tolérance jusqu’au vote ainsi que dans la période qui suivra le scrutin.
Conseiller municipal en charge de la sécurité et des transports, Jean-Jacques Clémençon a précisé qu’un dispositif similaire à celui de 2017 allait être mis en place au niveau de l’organisation et du déroulement du scrutin avec quelques ajustements en lien avec la situation pandémique, soit une sortie et une entrée distinctes au bureau de vote aménagé à la Sociét’halle. Dans le cas où cette votation devait engendrer une longue file d’attente, il est prévu d’avoir recours à la place du Collège de manière à pouvoir respecter la distanciation sociale.
Quel scénario pour les festivités ? Le mystère reste entier !
Contrairement à 2017, le public et les représentants de la presse n’auront pas la possibilité d’assister au dépouillement, mais une diffusion en streaming est envisagée par les autorités prévôtoises. La sécurisation minutieuse de la votation du 28 mars passe également par la nomination d’un président et d’un vice-président du bureau de vote ne baignant pas dans la politique prévôtoise. Il s’agit respectivement de Claude Mottaz et de Bernard Sucki. Selon Jean-Jacques Clémençon, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la nature des mesures en vigueur au niveau du rassemblement des gens après l’annonce des résultats, le dispositif mis en place dépendant évidemment de l’évolution de la situation sanitaire. Quel que soit le plan définitif retenu, Jean-Jacques Clémençon assure d’ores et déjà que le choix des mesures sera adéquat. Si c’est lui qui le dit…
Olivier Odiet