Sport

Abandonner l’art du « tricot »

Edition N°39 - 21 octobre 2020

Battu 4-2 à Binningen samedi dernier pour avoir trop « tricoté », le FC Moutier dispose d’une belle occasion de gommer ses errances ce dimanche à domicile face à Old Boys. Le potentiel est là. Il s’agit maintenant de ne plus se saborder tout seul…

C’était Noël avant l’heure sur le terrain synthétique de Binningen où le FC Moutier a distribué ses cadeaux à cadence régulière. « Sur les 4 buts inscrits par l’équipe bâloise, aucun n’a découlé d’une superbe occase, mais d’erreurs de notre part », analyse Manuel Sommer. « Nous avons manqué de justesse et de qualité technique. Tous les espoirs semblaient permis lorsque nous avons réduit la marque à 2-1, mais les buts tombés comme des fruits mûrs à la 65e et 66e minute nous ont scié les jambes. Le score est légèrement trompeur, c’est vrai, mais sur l’ensemble du match, Binningen méritait son succès. Il y a encore beaucoup trop de déchets dans notre jeu, dans la dernière passe aussi. On perd la balle stupidement, on pique-nique, on tricote, on ne met pas assez de rythme. » Bref, il y a encore du pain sur la planche de l’entraîneur Alain Villard. C’est surtout au niveau technique et de la vivacité que Binningen avait une longueur d’avance sur son adversaire.

Attaquants trop peu alimentés

Comme à Konolfingen, les attaquants du FCM n’ont pas souvent été mis sur orbite, ce qui facilita grandement la tâche de l’arrière-garde bâloise. Il serait toutefois injuste de ne relever que des points négatifs. Certaines actions ont été menées avec panache et clairvoyance. Les exploits individuels ne manquent pas. C’est plutôt collectivement que ça cloche. Moutier veut sans doute trop bien faire et cela se traduit par un excès de précipitation tout sauf productif. Au chapitre des satisfactions, on mentionnera la mentalité des gars qui n’ont jamais renoncé. Cet état d’esprit fait plaisir à voir. C’est le fruit des valeurs inculquées par un entraîneur qui tient à la discipline et à la volonté comme à la prunelle de ses yeux. Sachant que la positive attitude est acquise, il reste maintenant à peaufiner certains détails pour que la machine prévôtoise apporte le rendement escompté.

Le bilan à domicile est tout à fait honorable. C’est surtout hors de ses terres que Moutier oublie ses fondamentaux. Mais comme l’a si bien dit Manuel Sommer, l’équipe prévôtoise n’a pas le moral dans les chaussettes. Pas de quoi s’affoler, donc !

Olivier Odiet