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Elle entretient la forme physique des aînés !

Edition N°47 – 21 décembre 2022

Marlyse Eichelberger : une personnalité dynamique, joviale et attachante qui multiplie les activités physiques avec une aisance déconcertante. (photo oo)

Arrivée à Roches en 1985 en provenance de Moutier, Marlyse Eichelberger est une monitrice bienveillante qui passe d’un groupe de gym à l’autre pour faire bouger les aînés en musique depuis plusieurs décennies. La période Covid a chamboulé un mode opératoire bien huilé, mais sa motivation reste intacte. 

Née le 8 septembre 1959, Marlyse Eichelberger a grandi à Develier-Dessus. Avant de s’occuper de ses trois enfants, elle a travaillé au sein de l’usine Swiza à Delémont de 1970 à 1981. Son mari Pierre ayant été nommé responsable de la station d’épuration à Roches, cette famille s’est installée dans ce petit village bucolique en 1985 en provenance de Moutier. Le couple a décidé de s’engager pour la collectivité, Marlyse siégeant à la commission d’école et Pierre au Conseil communal. Le fait d’assumer des responsabilités a grandement facilité leur intégration, les contacts avec autrui restant le meilleur moyen de se fondre dans le moule. Portant un intérêt marqué pour la gymnastique depuis son plus jeune âge, Marlyse Eichelberger a repris le groupe des aînés de Liliane Gyger, le premier à Roches et le deuxième à Moutier. Après avoir suivi un cours de base de monitrice de six jours (trois au printemps et trois en automne) à Ovronnaz, en 2002, elle succéda à Alice Baumgartner trois ans plus tard en tant que monitrice à SouMaBi (soutien, maintien bien-être) au Foyer à Moutier. En 2006, c’est Rose-Marie Grosjean qui lui passe le témoin d’un groupe des aînés à l’école secondaire de Moutier. 

Motivation et reconnaissance

Réglée comme du papier à musique, son activité de monitrice a connu un grand chamboulement durant la période Covid, les restrictions en vigueur entraînant une longue interruption de ces cours de gym scindés en plusieurs volets (échauffement, endurance, stretching, respiration). Tout se passe en musique de la manière suivante : 30 minutes debout et 30 minutes assises sur des chaises. Aujourd’hui, Marlyse Eichelberger s’occupe encore des groupes des aînés de Court et de Perrefitte. En été uniquement, elle investit l’église allemande de Moutier pour partager sa passion avec un groupe de dames de la Montagne-de-Moutier. « Toutes les participantes à mes cours sont motivées et se montrent toujours très reconnaissantes à mon égard. Et puis vous savez, en plus d’entretenir leur forme physique, je soigne aussi la mienne, ce qui n’est pas négligeable sachant qu’il est essentiel de bouger ! » s’exclame-t-elle. La vie de Marlyse Eichelberger n’est pas uniquement rythmée par la gymnastique. Elle affectionne aussi la marche, la natation, le vélo de montagne, le jass, la musique folklorique et les voyages dont certains lui laissent de magnifiques souvenirs. On pense notamment à la Bulgarie, la Floride, le Sri Lanka, l’Egypte, la République dominicaine et la Thaïlande. Au chapitre des évasions mémorables, on ajoutera deux sorties en lien avec la gymnastique, soit la Fête fédérale de Frauenfeld en 2002 et la Gymnaestrada à Lisbonne en 2003.

Appauvrissement regrettable 

A l’instar des autres villages de cette taille, Roches n’a pas pu conserver tous ses acquis sociaux. Marlyse Eichelberger regrette ainsi les fermetures successives de l’office de poste, de la gare – les trains ne s’arrêtent plus depuis 1996 – et de l’école. La disparition du restaurant de la Haute Montagne de Moutier, dans lequel elle dispensa des cours de gym, lui laisse également un sentiment d’amertume. « Le grand avantage de Roches se situe au niveau de sa tranquillité et de sa nature généreuse que j’apprécie à sa juste valeur en me baladant notamment sur les hauteurs du village. »   

Olivier Odiet

Marlyse Eichelberger : une personnalité dynamique, joviale et attachante qui multiplie les activités physiques avec une aisance déconcertante. (photo oo)