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Embellir pour mieux s’épanouir!

Edition N°33 - 11 septembre 2019

De gauche à droite, Sandro Cassella (dicastère sécurité publique (PC, pompier), bâtiments communaux, service des inhumations), la maire Virginie Heyer (administration générale, sécurité publique (police communale), services techniques (eau, eaux usées), finances et impôts), Sébastien Schmid (dicastère enseignement et formation). (photo jh)

Au coin du val, entre la Montagne de Moutier et le Moron, on trouve une commune pas si perchée. Une clé blanche et une clé rouge sur les armoiries, 470 habitants, plus de 700 ans de vie et un conseil municipal qui a toutes ses dents. A l’aube des élections communales du 17 novembre, la commune de Perrefitte se refait une nouvelle peau et frémit de vitalité. 

La nouvelle peau était nécessaire car certaines rues dataient encore des années 1920. Elles sont en train d’être déshabillées et rhabillées un peu plus à la mode. Les travaux devraient durer jusqu’à décembre. Ces chantiers ont des coûts, mais Virginie Heyer et ses acolytes du conseil communal ne font pas grise mine. Ils ont pour objectif de lancer de nouveaux projets chaque année, à l’instar de la place de jeux et des classes réfectionnées. Ils se penchent sur l’embellissement de leur commune avec entre autres bancs et arbres fruitiers, complétés le cas échéant par Beutchins et touristes. Effectivement, même si personne n’occupe le dicastère du tourisme à Perrefitte, les voitures suisses-allemandes ne sont pas rares. Gorges de Perrefitte et Restaurant de l’Etoile composent cette recette royale et stellaire. Quant aux petits princes de la commune, ils sont pour l’instant en formation dans les deux classes multiniveaux du village. Quatre enseignants apprivoisent les 35 élèves dans le nouveau jardin potager et les classes rénovées. Ceci en attendant la zone d’enseignement en forêt, projet 2020. Outre les projets, de nombreux défis accompagnent Perrefitte. 

Un flair jamais pris en défaut

La petite commune a par exemple dû attendre plus de 10 ans pour que le haut débit soit installé. Et lorsqu’on parle finances, il s’agit de réfléchir à deux fois avant de débourser 10’000 francs pour la porte de secours de la halle de gym… c’est salé. Même si les finances sont plutôt bonnes (fortune de 900’000 francs et bénéfice de 21’000 francs au dernier exercice), on réfléchit plutôt en termes d’investissements que de dépenses. Un des mérites des autorités de Perrefitte est de voir plus loin que le bout de leur nez. Oui, ils ont du nez. Comme plat de résistance actuel, nous trouvons le Plan d’aménagement local (PAL). 

En deux mots, il a été voté que les zones à bâtir non construites ne devaient représenter que 15% du territoire des communes (23% actuellement à Perrefitte). Les documents sont pour l’instant à l’office des affaires communales et de l’organisation du territoire (OACOT) et Perrefitte languit devant les atermoiements administratifs. 

La force de la proximité 

La recette secrète pour cuisiner ce plat de résistance est la discussion. La proximité est de mise. Si le nouveau PAL est accepté, le conseil communal pourra sauter de joie jusqu’au plafond (qu’il faut également rénover). N’étant paradoxalement pas immobiles, les projets immobiliers du Cagreu et de l’Orgerie auront ainsi le potentiel de donner un nouveau dynamisme à la commune: dizaines d’appartements, nouvel artisanat et nouvelles industries. La maire Virginie Heyer est «optimistement» prudente, voire même prudemment optimiste. L’optimisme est accompagné de beaucoup de réalisme. Le succès retentissant des containers semi-enterrés et de la vidéosurveillance pourrait en inspirer plus d’un. Après avoir subi des nuisances et déprédations, la déchetterie s’est parée d’un œil supplémentaire, un œil qui voit bien et qui dissuade de mettre ses déchets au mauvais endroit. Une première dans le Jura bernois qui ravit Virginie Heyer, Sébastien Schmid et Sandro Cassella, les trois conseillers se représentant aux élections du 17 novembre. Même si Berne peine à reconnaître le rôle des politiciens locaux, Perrefitte est pérenne. Ainsi, malgré ses centaines d’années, ses maisons parfois vieilles et vides, Perrefitte est jeune et dynamique. Les arbres semblent y verdir, les enfants y fleurir et les touristes s’y épanouir!

John Utermann

De gauche à droite, Sandro Cassella (dicastère sécurité publique (PC, pompier), bâtiments communaux, service des inhumations), la maire Virginie Heyer (administration générale, sécurité publique (police communale), services techniques (eau, eaux usées), finances et impôts), Sébastien Schmid (dicastère enseignement et formation). (photo jh)