A Moutier, la fête des vendanges, qui a connu plusieurs appellations par le passé, se nomme aujourd’hui Fête de la Vendange des deux Saints. Comme d’habitude, un riche programme a été mis sur pied. Rendez-vous sur la place de la collégiale, entourée de vignes, les vendredi 23 et samedi 24 septembre.
« Une année chaude, dure et sèche. On a attendu la pluie tout l’été dans un climat fou où l’on ne peut pas vraiment se projeter d’une année à l’autre. Mais un bilan qui passe tout même bien et le résultat est très satisfaisant. Le 90 % de la récolte a déjà été effectué et si la météo le permet, on la terminera le week-end de la fête », se réjouit Aurèle Morf, vigneron-encaveur prévôtois dont les vins naturels sont obtenus à partir de raisins cultivés selon les normes de l’agriculture biologique et biodynamique.
Proche de la nature
Le comité de la fête, présidé par Louis Heyer est quasiment le même depuis 2009. La dernière édition a eu lieu en 2019, 2020 ayant été annulée pour des raisons de météo pourrie. Pas de fête en 2021, année de braderie qui se fait en alternance avec les festoiements vinicoles. Les valeurs de l’association ne bougent pas, on se réunit autour des produits de la nature et du terroir, tous purement bio et régionaux. Côté cuisine, on se souvient qu’on a renoncé il y a quelques temps déjà au fameux taureau à la broche qui nécessitait une infrastructure trop importante, qui a fait place à un « namburger » prévôtois à la tête de moine, décliné aussi en végétarien. On pourra aussi déguster le fameux risotto d’engrain, une ancienne et rare céréale, cultivée par Elie et Rubina Grosjean de Saules. Pour la première fois, la saucisse au marc sera servie, avec un vrai alambic qui distillera en direct le fameux breuvage issu du marc de raisin. Griller soi-même ses saucisses diverses sera aussi possible, sur les braises d’un feu de camp ou l’un des braseros qui illumineront les lieux et réchaufferont les participants, le tout arrosé du précieux nectar des vignes du vigneron de céans.
A noter encore la présence de nombreux bénévoles, une bonne soixantaine pour plus de 150 plages. On se souvient que lors de fortes fréquentations, on a servi jusqu’à 2000 repas, alors qu’en moyenne on tourne autour du millier.
Musique et animation
La fête démarrera dès 17 h 30 le vendredi, et le premier concert aura lieu à 21 h avec un groupe de jazz moderne, Jetzt, suivi de GangstAlien, qui distille du hip-hop et beatbox. Le DJ Grooveoldies (Jean Delmotte) fera tourner ses vinyles et terminera la soirée avec du rythm and blues.
Le samedi, dès 10 h, se déroulera un atelier-conférence ville-campagne, une Fresque de la Renaissance écologique, animé par le groupe invité InTerreAction. Il traitera de l’urgence climatique positive par un encouragement pour une vision globale d’agir, autour de vingt-cinq scènes différentes.
Les enfants n’ont pas été oubliés puisqu’ils auront leur moment à 16 h 30 avec des contes pour enfants, racontés par les Mistons, un atelier de grimage et la place de jeux.
Et le soir, dès 21 h 30, du rockabilly avec The Boogie Heads. Tzupati Orchestra, du jazz balkanique endiablera l’ambiance avec ses mélodies entraînantes, ainsi que le DJ Sibca-Funk. L’entrée est bien entendu gratuite dans la tente de 250 places dressée autour de la fontaine de la collégiale, qui servira aussi de bar. Une belle fête s’annonce donc, qui devrait réjouir les papilles des amateurs de Bacchus ou Dionysos, selon que l’on privilégie les dieux romains ou grecs.
Claude Gigandet