Et voilà, c’est fait ! Depuis le 3 mai dernier, dans la salle polyvalente de Cortébert, des adhérents et dirigeants des forces de gauche du Jura bernois ont entériné une fusion à juste titre considérée comme historique. Cette assemblée constituante créée en marge du Grand Chasseral a entériné par acclamation la création, malgré un auditoire clairsemé, de la nouvelle entité politique. Maurane Riesen de La Neuveville et Théo Brand de Saint-Imier, figures centrales de cette transformation, ont été nommés à la coprésidence, signifiant un nouveau départ et une volonté de ce rassemblement.
L’ambition affichée par les nouveaux leaders est claire : faire du PS Grand Chasseral le premier parti de la région. Pour cela, une stratégie de mobilisation intensive est envisagée.
« La clé de notre succès réside dans notre capacité à recruter activement de nouveaux membres tout en ravivant l’enthousiasme pour notre cause sociale », a déclaré Gilles Marchand, responsable de la communication du PSGC. Cette assemblée constituante a aussi été une opportunité précieuse pour harmoniser les positions en prévision des votations fédérales du 9 juin, notamment sur l’allégement des primes maladie.
Malgré l’optimisme ambiant, des défis demeurent. La fusion, bien que formellement réalisée, doit encore se traduire par une cohésion accrue entre les membres issus des deux anciens partis. Jean-Luc Berberat, figure emblématique de cette réunification, reconnaît que l’intégration des différentes sensibilités et la gestion des divergences historiques nécessiteront du temps et des efforts. La feuille de route élaborée prévoit la formation d’une liste unique pour les élections cantonales de 2026, un objectif ambitieux, mais réalisable selon les dirigeants.
« Plus qu’une simple fusion »
« Ce rassemblement représente plus qu’une simple fusion de partis ; il symbolise un moment de réconciliation et de renouveau pour la gauche dans le Jura bernois. Cette étape est le fruit de toutes les générations qui l’ont rendue possible », a estimé Maurane Riesen.
Cette union pourrait bien être la solution pour combler l’écart créé par la Question jurassienne, une intégration que beaucoup considéraient encore récemment comme insurmontable. Un espoir concrétisé.
Roland J. Keller