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La balance penche en faveur du Jura

Edition N°11 – 24 mars 2021

De gauche à droite : Catherine Zahno, Julien Berthold (conseiller de Ville et président de la section prévôtoise du PCSI), Claude Girardin et Fabienne Schnider. (photo Claudine Assad)

Le parti chrétien-social indépendant (PCSI) n’existe que dans le canton du Jura. Sans surprise, sa section prévôtoise, qui compte un conseiller de Ville, appelle à voter oui le 28 mars prochain. Pour le PCSI, le rattachement de Moutier au canton du Jura, en dotant les Prévôtois d’un pouvoir proche d’eux et de leurs préoccupations et en leur octroyant un poids politique accru, est une garantie pour le futur de la cité.

Fruit d’une dissidence avec le PDC, « le PCSI Jura est une formation politique autonomiste de centre-gauche dont l’idéologie s’inspire de valeurs chrétiennes pour promouvoir la constitution d’une société basée sur la justice sociale », comme le décrit son site internet. Ce parti n’existe que dans le canton du Jura où il constitue la quatrième force politique après le PDC, le PLR et le PS. Le 4 juin 2018, une section du PCSI a été créée à Moutier et elle a obtenu un siège au conseil de Ville. Siège occupé par Julien Berthold qui est aussi le président de la section prévôtoise et membre du comité du parti jurassien.

Poids politique et pouvoir de proximité

« Dans le Jura, nous disposerons de sept députés sur soixante au Parlement et nous représenterons 10 % de la population, ce qui nous permettra de disposer de bien plus de moyens pour défendre les intérêts de notre cité », affirme Catherine Zahno, membre du PCSI section Moutier. « Dans l’autre sens, les élus jurassiens sauront de quoi ils parlent. Qui est le plus à même d’avoir conscience de l’impact qu’auront ses décisions chez nous ? Un élu d’Ostermundigen ou un élu de Bassecourt ? »

Même constat chez Claude Girardin, conseiller de Ville suppléant et artisan dans le bâtiment depuis trente-trois ans à Moutier : « J’ai de nombreux contacts et mandats dans le Jura en tant que membre de l’association des plâtriers peintres », explique-t-il. « Je ne peux que constater qu’une proximité des élus politiques facilite grandement l’implantation et l’aide aux entreprises et aux commerçants. » Et de donner pour exemple la construction de la Transjurane, qui grâce à son poids politique, a pu voir le jour deux fois plus rapidement dans le canton du Jura que dans le Jura bernois.

Le porte-monnaie aussi dit oui

Pour Fabienne Schnider, membre du PCSI section Moutier « Même si certaines choses sont un peu plus chères dans le Jura, la balance finale penche clairement en faveur du départ de Moutier .» Elle cite le baromètre annuel de l’Union du commerce et de l’industrie bernoise qui l’année dernière encore constatait que « le canton de Berne présente un désavantage considérable en matière d’imposition ». Et elle ajoute que si le Canton du Jura ne figure pas dans les premières places de ce classement, il permettrait tout de même aux Prévôtois d’économiser jusqu’à 4000 francs par année, selon leurs revenus.

Perspectives d’avenir

Le conseiller de Ville Julien Berthold, rappelle que le canton de Berne s’est largement désengagé de Moutier ces dernières années en déplaçant de nombreux services administratifs et qu’il n’a donné aucune garantie pour l’avenir, contrairement au canton du Jura. « Il est évident que tout n’est pas parfait ni dans le Jura ni dans le canton de Berne. Néanmoins la situation actuelle, mais surtout les perspectives d’avenir ne parlent qu’en faveur d’un avenir jurassien », conclut-il. 

Claudine Assad

De gauche à droite : Catherine Zahno, Julien Berthold (conseiller de Ville et président de la section prévôtoise du PCSI), Claude Girardin et Fabienne Schnider. (photo Claudine Assad)